EpiconDylite Latérale
Souvent appelée
tennis-elbow, cette pathologie du coude n’est cependant pas réservée au seul sportif.
L’épicondylite latérale du coude est une pathologie fréquente touchant entre 1 et 3 % de la population générale. Il semblerait qu’elle soit aussi fréquente chez les femmes que chez les hommes dans une tranche d’âge située entre 40-60 ans. Il s’agit de l’atteinte de l’insertion commune des tendons des épicondyliens latéraux et plus principalement du tendon du court extenseur radial du carpe.
Cette pathologie est secondaire à une
hypersollicitation du coude occasionnelle ou chronique le plus souvent sur un terrain dégénératif responsable de micro-ruptures lors des contraintes associées à une cicatrisation imparfaite du tendon.
Son origine peut être isolée ou intriquée entre une maladie des insertions des tendons sur l’os, l’usure du cartilage articulaire ou une névrite du nerf radial ; parfois, il s’agit d’une douleur d’origine cervicale dans le cadre des névralgies projetées sur la face latérale du coude et de l’avant-bras.
La douleur est le symptôme principal, d’où le terme d’épicondylalgie qui lui est préférable.
Aucun examen n’est nécessaire pour faire le diagnostic d’épicondylalgie dans un premier temps. L’examen clinique du patient est suffisant pour mettre en place un traitement de première intention. Les examens seront ensuite prescrits en cas de résistance au premier traitement mis en place. Une simple radiographie du coude de face et de profil sera prescrite pour rechercher des micro-calcifications et des lésions articulaires.
L’IRM reste l’examen de référence pour diagnostiquer les épicondylites mais surtout afin de mettre en évidence des signes de souffrance des tendons voir des fissurations sur la zone d’insertion osseuse et permet de rechercher des pathologies associées notamment articulaires. Dans les suites en cas de transposition, le membre est immobilisé une semaine. La mobilisation des doigts est immédiate mais le port de charges lourdes est interdit. Un arrêt de travail d’un mois est prescrit, pondéré en fonction de l’activité professionnelle.
Des soins de pansement de la cicatrice sont à prévoir pour une durée de quinze jours. Des médicaments antidouleurs par voie orale sont prescrits. Une consultation de contrôle est prévue trois semaines après l’intervention. Il est possible qu’une prescription de quelques séances de kinésithérapie soit nécessaire.
EpiconDylite Latérale
Le traitement comprend, dès le départ, l’arrêt des activités, occasionnelles ou permanentes, sollicitant contre résistance l’extension du poignet, un traitement médicamenteux comportant anti-inflammatoires et antidouleurs, le port d’orthèse ou de bracelet compressif à visée analgésique et enfin de la rééducation adaptée consistant en des massages transverses profonds et des étirements.
Si les douleurs persistent, il peut être proposé des infiltrations qui ne doivent pas être répétées. On préfèrera les infiltrations de PRP aux corticoïdes qui ont montré leur supériorité. Le PRP consiste à extraire les plaquettes du sang du patient préalablement prélevé via une centrifugeuse. Ces plaquettes, associées à ces facteurs de croissance, vont ensuite être réinjectées sur le tendon pathologique afin d’aider à sa cicatrisation.
En cas d’échec du traitement médical bien conduit d’au moins 6 mois, la chirurgie peut être envisagée.
EPICONDYLITE LATÉRALE
Technique classique à ciel ouvert consistant à faire cicatriser le tendon
Il fallait alors exciser (retirer) la zone pathologique, aviver la zone d’insertion osseuse (pour retrouver un os sain). Le tendon sain était ensuite réinséré sur l’os. L’avènement des thérapeutiques mini-invasives que nous allons décrire a eu pour conséquence de faire reculer ce type de traitement plutôt invasif. Nous ne pratiquons plus, pour notre part, ce type de chirurgie.
Technique arthroscopique (mini-invasive) consistant en l’excision élective de la zone pathologique en respectant les autres insertions tendineuses
Cela se réalise au bloc opératoire en chirurgie ambulatoire. L’arthroscopie permet de bien repérer le tendon atteint qui est l’extenseur court radial du carpe. Outre la possibilité d’effectuer un geste hypersélectif sur le tendon atteint, l’arthroscopie permet également d’explorer l’articulation et de traiter une éventuelle pathologie associée
EpiconDylite Latérale
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