CHIRURGIE DU POIGNET

Fracture du Scaphoïde.  

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FRACTURE DU SCAPHOÏDE

Qu'est-ce que la fracture du Scaphoïde ?

Le scaphoïde est l’un des huit os du poignet, répartis en deux rangées. Il s’agit de l’os du poignet le plus fréquemment fracturé, notamment chez les jeunes adultes, en raison de sa position stratégique et de son rôle dans la mobilité du poignet.


Une vascularisation fragile, un risque de pseudarthrose


Le scaphoïde possède une vascularisation rétrograde, c’est-à-dire que son irrigation sanguine se fait du bas vers le haut. Cette particularité anatomique explique pourquoi une fracture située dans la partie supérieure du scaphoïdeprésente un risque élevé de non-consolidation (également appelée pseudarthrose du scaphoïde).


Causes et facteurs de risque


La fracture du scaphoïde survient généralement après un traumatisme au niveau du poignet, notamment :

  • Lors d’une chute sur la main en extension, un mécanisme classique de fracture.
  • Chez les jeunes adultes et sportifs, particulièrement exposés aux chocs et traumatismes répétés.
  • Après un traumatisme mineur qui peut parfois passer inaperçu, retardant ainsi le diagnostic.


Symptômes : Comment reconnaître une fracture du scaphoïde ?


Les signes cliniques d’une fracture du scaphoïde incluent :

  • Douleur à la palpation de la tabatière anatomique (zone située à la base du pouce).
  • Douleur lors de la compression axiale du pouce.
  • Douleur modérée initialement, qui peut s’estomper après quelques jours, retardant ainsi la prise en charge.


❗ Attention : De nombreux patients ne consultent pas immédiatement, pensant qu’il s’agit d’une simple entorse. Cela peut conduire à un diagnostic tardif, parfois plusieurs années après, lorsque des complications apparaissent, notamment une dégradation progressive du poignet.


Diagnostic : examens d’imagerie indispensables


  • Radiographie standard : premier examen à réaliser pour visualiser une éventuelle fracture.
  • Scanner ou IRM : recommandés en cas de doute, ces examens offrent une meilleure sensibilité pour confirmer la fracture du scaphoïde.

FRACTURE DU SCAPHOÏDE

Quel est le traitement ?

La prise en charge dépendra du type de fracture et du terrain du patient. 

  • Fracture partielle ou de la partie distale ↓

    Le traitement est le plus souvent orthopédique par manchette en résine sans nécessité de prendre le pouce et ceci pour une durée de 6 semaines.

  • Fracture complète et corporéale ↓

    • Non déplacée : Deux attitudes peuvent être discuter. Un traitement orthopédique par manchette en résine. Mais à la différence des fractures partielles, le temps d’immobilisation est de 3 mois. C’est la raison pour laquelle chez des patients jeunes, actifs sportivement et professionnellement, à forte demande fonctionnelle, la tendance est de proposer une solution chirurgicale par vissage percutanée rétrograde. L’avantage est de limiter l’immobilisation post-opératoire à 2 semaines et de permettre une bonne consolidation.
    • Déplacée : Dans cette situation le seul traitement est chirurgical par vissage percutanée ou à ciel ouvert.
  • Fracture du pôle proximal ↓

    Elle est de mauvais pronostique du fait de sa vascularisation précaire et un risque important de non consolidation. Pour ces raisons, le traitement est quasi exclusivementchirurgical afin mettre en compression le foyer et d’augmenter les chances de consolidation.

Si une indication chirurgicale est posée, la tendance est la réalisation de l’ostéosynthèse de la fracture du scaphoïde sous assistance arthroscopique. Le but est d’introduire une caméra dans l’articulation afin de s’assurer, d’une part, du bon rétablissement des surfaces articulaires d’une part, et de contrôler, d’autre part, la présence ou non de lésions ligamentaires associées qui nécessiteraient une prise en charge complémentaire.

FRACTURE DU SCAPHOÏDE

Quelles sont les complications ?

Les complications existent :


  • Le retard de consolidation ou pseudarthrose est de loin la complication la plus redoutée
  • L’infection comme dans tout acte chirurgical. A évoquer si douleurs pulsatiles ou signes inflammatoires
  • La raideur qui nécessitera le cas échéant d’une rééducation adaptée. 
  • L’algoneurodystrophie : La main devient gonflée, douloureuse, rouge, chaude avec des phénomènes de transpiration et raideur. Elle évolue sur plusieurs mois avec des phases plus ou moins douloureuses ou inflammatoires. 


Votre chirurgien est le mieux placé pour répondre à toutes les questions que vous vous poseriez avant ou après votre intervention. N’hésitez pas à lui en reparler avant de prendre votre décision.