CHIRURGIE DU POIGNET

Maladie de Kienböck.  

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Définition

Traitement

Complications

MALADIE DE KIENBÖCK

Qu'est-ce que c'est ?

La maladie de Kienböck définit comme une osténécrose aspetique du lunatum qui un des os du carpe (poignet). Le carpe est constitué de 8 os qui sont des éléments vivants et vascularisés par de très petites artères. En cas d'interruption de l'apport sanguin, il se produit une souffrance de l'os et une "mort" du tissu (nécrose).


La physiopathologie est encore incertaine à ce jour. L’étiologie est probablement multifactorielle. Il est supposé que la maladie serait secondaire à des facteurs mécaniques et traumatiques mais également à des phénomènes biologiques, notamment vasculaires, responsables de l’ostéonécrose. La maladie évolue selon plusieurs stades.


Le diagnostic de la maladie de Kienböck se fait sur des signes aspécifiques. Il s'agit souvent d'un adulte jeune qui présente des douleurs au poignet associées ou non à une certaine raideur, et surtout une perte de force de préhension.


Les radiographies standards du poignet peuvent être normales au début de la maladie. Il faut en cas de doute faire pratiquer une IRM qui fait le diagnostic.

MALADIE DE KIENBÖCK

Quel est le traitement ?

Au stade débutant, le traitement peut être médical par la mise en place d’une orthèse de repos et une surveillance rapprochée. 

En réalité, le traitement est le plus souvent chirurgical. En effet, en l'absence de traitement, l'évolution se fait vers l'aggravation.

Le choix des techniques chirurgicales dépendra du stade de la maladie et donc de la capacité à conserver le lunatum ou non. 

  • Traitement conservateur ↓

    • Ostéotomie d’accourcissement du radius : le but est de diminuer la pression sur le lunatum en raccourcissant le radius. Cette intervention est pratiquée s’il existe une différence de longueur entre les deux os de l’avant-bras.
    • Ostétomie du capitatum : le but est de diminuer la pression sur le lunatum en raccourcissant le capitatum. Cette intervention est pratiquée en cas de longueur équivalence de longueur des deux os de l’avant-bras.
    • Arthrodèse partielle : entre le scaphoïde et le couple trapèze-trapézoide ou entre le scaphoïde et le grand os. Ceci va augmenter la hauteur du carpe sous le hauvent du radius, et par conséquent diminuer la pression exercée sur le lunatum.
    • Revascularisation du lunatum : les techniques micro-chirurgicales permettent d'implanter un pédicule vasculaire artério-veineux dans le semi-lunaire dans le but d'améliorer l'apport sanguin à cet os, et par conséquent de relancer la reconstruction osseuse.
  • Traitement palliatif ↓

    • Dénervation du poignet : par diverses incisions on sectionne tous les petits rameaux nerveux donnant la sensibilité à l'articulation, la sensibilité des doigts n'est pas altérée. Cette technique ne donne pas des résultats constants.
    • Résection de la première rangée osseuse du carpe : c'est une intervention classique, qui consiste à exciser les trois osselets de la première rangée des os du carpe pour aboutir à une articulation dont la deuxième rangée s'articule avec le radius. Cette intervention conserve un poignet stable.
    • Arthrodèse totale du poignet : elle est abandonnée en première intention car trop invalidante.Déplacée : Dans cette situation le seul traitement est chirurgical par vissage percutanée ou à ciel ouvert.

La liste des techniques n’est pas exhaustive et le choix de la technique. 

Le diagnostic en est difficile et le traitement également. Chaque cas est particulier, et mérite une réflexion prolongée avant de décider d'un traitement précis. Il n'y a pas de traitement univoque. 

MALADIE DE KIENBÖCK

Quelles sont les complications ?

Les complications existent :


  • L’infection comme dans tout acte chirurgical. A évoquer si douleurs pulsatiles ou signes inflammatoires. Si une prothèse est mise en place, la réintervention est souvent de mise. 
  • La raideur. L’algoneurodystrophie : La main devient gonflée, douloureuse, rouge, chaude avec des phénomènes de transpiration et raideur. Elle évolue sur plusieurs mois avec des phases plus ou moins douloureuses ou inflammatoires. 
  • L’aggravation de la maladie
  • Chaque intervention a ses avantages et ses inconvénients, des contraintes post-opératoires qui seront exposés avec chaque patient.


Votre chirurgien est le mieux placé pour répondre à toutes les questions que vous vous poseriez avant ou après votre intervention. N’hésitez pas à lui en reparler avant de prendre votre décision.

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