Conflit sous-acromial chez les sportifs : reconnaître les premiers signes d’alerte

Charles Bijon • 4 décembre 2025

Le conflit sous-acromial est une cause fréquente de douleur de l’épaule chez les sportifs, en particulier lorsque les gestes répétés sollicitent l’élévation ou la rotation du bras. Cette pathologie correspond à une irritation des tendons de la coiffe des rotateurs et de la bourse sous-acromiale lorsqu’ils passent sous l’acromion. À terme, cette irritation peut évoluer vers une tendinopathie, une rupture partielle ou totale des tendons et une perte progressive de la fonction de l’épaule. Identifier rapidement les signes d’alerte permet d’éviter une évolution vers des lésions plus complexes.


Comprendre le conflit sous-acromial


Anatomie et mécanisme du conflit

La coiffe des rotateurs est constituée de quatre muscles et tendons assurant la stabilité et la mobilité de l’épaule : le sous-scapulaire, le sus-épineux, le sous-épineux et le petit rond. La portion longue du biceps participe également aux mouvements de l’épaule.

Ces structures passent sous un espace étroit appelé espace sous-acromial, limité par :

  • l’acromion,
  • le ligament acromio-coracoïdien,
  • la tête humérale et les tendons de la coiffe,
  • la bourse sous-acromiale.

Dans certaines situations, cet espace se réduit et provoque un frottement anormal des tendons contre l’acromion. Ce mécanisme répétitif conduit à une inflammation des tendons (tendinopathie du sus-épineux notamment) et de la bourse, caractérisant le conflit sous-acromial.


Pourquoi les sportifs sont-ils exposés ?

Certaines disciplines augmentent nettement le risque :

  • sports de lancer (handball, volley, baseball),
  • sports de raquette,
  • natation,
  • musculation, en particulier les mouvements en overhead (développé militaire, tirages verticaux),
  • crossfit et gymnastes sollicitant l'épaule en suspension.

La répétition des gestes avec élévation du bras crée une surcharge mécanique qui dépasse les capacités d’adaptation des tendons.


Les premiers signes d’alerte à reconnaître

Le conflit sous-acromial s’installe souvent progressivement. Les signes initiaux sont parfois négligés, car la douleur apparaît à l’effort et disparaît au repos. C’est pourtant à ce stade que le traitement est le plus efficace.


Douleur lors de l’élévation du bras

La douleur est localisée sur la face antéro latérale de l’épaule. Elle apparaît entre 60° et 120° d’élévation, ce que l’on appelle l’arc douloureux. Ce signe est caractéristique d’un conflit sous-acromial.


Sensation de faiblesse ou perte de performance

Le sportif décrit :

  • une baisse de force dans les mouvements d’élévation ou de rotation,
  • une difficulté à maintenir le bras en hauteur,
  • une baisse de précision dans les gestes techniques.

Cette faiblesse traduit souvent une tendinopathie débutante du sus-épineux ou du sous-épineux.


Douleur nocturne ou en décubitus latéral

La douleur peut réveiller le patient ou gêner le sommeil lorsqu’il s’allonge sur l’épaule concernée. Ce signe est fréquent dans les tendinopathies inflammatoires.



Raideur et diminution de la mobilité

La gêne est généralement plus marquée le matin ou après une séance de sport intense. La raideur traduit une inflammation locale ou un début de capsulite associée.


Crépitements ou sensation de frottement

Lorsque le sportif lève le bras, il peut ressentir un frottement mécanique dans l’épaule. Cela correspond à l’inflammation de la bourse et des tendons irrités.


Comment confirmer le diagnostic ?

Examen clinique spécialisé

L’évaluation de l’épaule repose sur plusieurs tests :

  • tests d’impingement (Neer, Hawkins),
  • test de force du sus-épineux,
  • recherche d'un arc douloureux.

Cette étape permet de distinguer un conflit sous-acromial d’autres causes de douleurs de l’épaule comme une capsulite rétractile, une arthropathie acromio-claviculaire ou une rupture tendineuse.


Imagerie

Selon les signes cliniques, plusieurs examens peuvent être utiles :

  • Radiographies : pour analyser la forme de l’acromion (classification de Bigliani) et repérer d’éventuelles calcifications.
  • Échographie : première imagerie pour explorer les tendons de la coiffe.
    IRM
    ou arthro-scanner : recommandés en cas de suspicion de rupture tendineuse ou d’atteinte plus complexe.


Les conséquences si le conflit sous-acromial évolue

Sans prise en charge, le conflit sous-acromial peut entraîner :

  • tendinopathie chronique du sus-épineux,
  • rupture partielle ou complète de la coiffe des rotateurs,
  • bursite sous-acromiale,
  • perte progressive de mobilité,
  • limitation durable des activités sportives.

Chez les sportifs de haut niveau, une prise en charge tardive peut compromettre la poursuite de l’activité.


Prise en charge du conflit sous-acromial chez les sportifs

Traitement conservateur

Il constitue la première étape du traitement.


Adaptation des activités

La modification temporaire ou l’arrêt des gestes responsables du conflit est indispensable. Un repos ciblé permet aux tendons de se rétablir.


Traitement médical

  • antalgiques et anti-inflammatoires,
  • glaçage après l’effort,
  • infiltration sous-acromiale de corticoïdes en cas de douleurs persistantes.

L’infiltration soulage l’inflammation, facilite la rééducation et accélère le retour à l’activité.


Rééducation spécifique

La kinésithérapie joue un rôle central :

  • renforcement des muscles abaisseurs de la tête humérale,
  • travail des rotateurs externes,
  • correction des déséquilibres scapulaires,
  • exercices proprioceptifs,
  • assouplissement de la capsule postérieure.

Ce programme vise à stabiliser l’épaule et à augmenter l’espace sous-acromial.


Traitement chirurgical

Lorsque les douleurs persistent malgré un traitement bien conduit, une intervention mini-invasive peut être proposée. Sous arthroscopie, le chirurgien peut :

  • retirer les tissus inflammatoires,
  • traiter les lésions de la coiffe des rotateurs,
  • réséquer une partie de l’acromion si nécessaire (acromioplastie).

L’objectif est de restaurer un glissement harmonieux sous l’acromion et de préserver la fonction de l’épaule.


Reprise du sport

La reprise s’effectue progressivement :

  • renforcement complet,
  • contrôle de la mobilité,
  • correction du geste technique,
  • reprise progressive de la charge.

Une surveillance régulière est souhaitable chez les sportifs dont l’activité impose des contraintes répétées sur l’épaule.


Conclusion

Le conflit sous-acromial est une pathologie fréquente chez les sportifs, liée à une surcharge mécanique des tendons de la coiffe des rotateurs. Les premiers signes tels que douleur lors de l’élévation, perte de force, gêne nocturne ou limitation fonctionnelle, doivent inciter à consulter rapidement. Un diagnostic précoce, associé à une prise en charge adaptée, permet d’éviter les complications et de retrouver une épaule fonctionnelle, capable de supporter les exigences de la pratique sportive.


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La maladie de Dupuytren est une pathologie chronique et évolutive de la main, caractérisée par une rétraction progressive des doigts vers la paume. Elle touche l’ aponévrose palmaire , une membrane fibreuse située sous la peau de la paume, sans atteindre les tendons ni les nerfs. À mesure que la maladie progresse, elle peut gêner des gestes simples du quotidien, comme serrer la main ou enfiler un gant. La cause exacte de cette maladie reste partiellement inconnue, mais plusieurs facteurs favorisants ont été identifiés.  Qu’est-ce que l’aponévrose palmaire ? L’aponévrose palmaire est un tissu conjonctif dense situé juste sous la peau de la paume. Elle assure un rôle de protection des structures profondes de la main (tendons fléchisseurs, nerfs, vaisseaux) et participe à la transmission des forces lors de la préhension. Dans la maladie de Dupuytren, cette membrane s’épaissit et forme progressivement des nodules puis des brides fibreuses, responsables de la rétraction progressive des doigts, notamment les quatrième et cinquième. Les premiers signes de la maladie de Dupuytren La maladie de Dupuytren débute souvent de manière discrète. Elle peut se manifester par un ou plusieurs nodules indolores dans la paume, parfois sensibles à la pression. Ces nodules évoluent ensuite en cordes fibreuses qui s’étendent vers les doigts et limitent leur extension. La flexion reste généralement conservée. Le test de la table (impossibilité de poser la main à plat) est un signe d’atteinte évoluée. La maladie de Dupuytren est souvent bilatérale mais d’intensité asymétrique. Facteurs de risque et causes possibles La cause exacte de la maladie de Dupuytren reste inconnue. Il ne s’agit pas d’une inflammation ni d’un traumatisme direct. Toutefois, plusieurs facteurs favorisants ont été identifiés. Facteurs génétiques La prédisposition héréditaire est bien documentée. Une mutation génétique encore mal identifiée entraînerait une anomalie de la prolifération des cellules fibroblastiques de l’aponévrose. La maladie est plus fréquente dans certaines familles et certaines origines ethniques, notamment en Europe du Nord. La transmission semble autosomique dominante à pénétrance variable. Âge et sexe La maladie de Dupuytren est plus fréquente chez les hommes de plus de 50 ans. Le risque augmente avec l’âge, et les formes sévères sont également plus fréquentes chez les hommes. Comorbidités et facteurs environnementaux Plusieurs affections ont été associées à la maladie : Diabète, en particulier le diabète de type 1, Épilepsie, possiblement en lien avec certains traitements (barbituriques), Hypercholestérolémie, Alcoolisme chronique, Tabagisme actif. Les professions exposant à des microtraumatismes répétés de la paume (travail manuel intensif, usage prolongé de machines vibrantes) ont été évoquées comme facteurs aggravants, sans qu’un lien direct ne soit formellement établi.
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Les brûlures de la main sont des lésions fréquentes, parfois graves, qui nécessitent une prise en charge rigoureuse pour éviter des séquelles fonctionnelles importantes. En raison de la complexité anatomique de la main et de son rôle central dans les gestes du quotidien, toute brûlure, même modérée, doit être évaluée avec attention. Comprendre les types de brûlures Brûlure thermique, chimique ou électrique Les brûlures thermiques sont les plus fréquentes. Elles sont causées par un contact avec un liquide chaud, une flamme, un objet brûlant ou de la vapeur. Les brûlures chimiques surviennent au contact d’agents caustiques comme l’acide ou la soude. Les brûlures électriques , bien que plus rares, peuvent provoquer des lésions profondes et insidieuses. Classification selon la profondeur Brûlure du premier degré : rougeur douloureuse, atteinte superficielle de l’épiderme (ex : coup de soleil). Aucun risque de séquelle. Brûlure du deuxième degré superficiel : apparition de phlyctènes (cloques), douleur importante, cicatrisation possible sans greffe. Brûlure du deuxième degré profond : destruction partielle du derme, aspect blanchâtre ou tacheté, douleur modérée. Souvent besoin de traitement chirurgical. Brûlure du troisième degré : atteinte complète des couches cutanées, aspect blanc ou carbonisé, indolore du fait de la destruction des terminaisons nerveuses. Gestes d’urgence à adopter immédiatement Refroidir la zone brûlée Le premier réflexe à avoir est de refroidir la brûlure sous un filet d’eau tempérée (15 à 25°C) pendant 15 à 20 minutes. Cela permet de limiter la progression de la brûlure et de soulager la douleur. Retirer les objets compressifs Il est essentiel de retirer bagues, bracelets ou montres sur la main brûlée avant que l’œdème n’apparaisse, car un gonflement rapide peut entraîner une compression délétère. Ne pas percer les cloques Les phlyctènes doivent être laissées intactes si elles ne sont pas rompues, car elles servent de barrière naturelle contre les infections. Ne pas appliquer de corps gras Les pommades, beurres ou autres remèdes "maison" sont à proscrire. Ils augmentent le risque infectieux et peuvent compliquer le diagnostic clinique.
par Charles Bijon 19 août 2025
La tendinite de l’épaule , ou tendinopathie de la coiffe des rotateurs, est une affection fréquente responsable de douleurs nocturnes, souvent invalidantes. Le repos est essentiel à la récupération, mais il est difficile à trouver lorsque la douleur perturbe le sommeil. Comprendre comment adapter sa position et son environnement nocturne peut aider à améliorer la qualité du repos et à favoriser la guérison. Pourquoi la douleur est-elle plus forte la nuit ? Les douleurs liées à une tendinite de l’épaule sont souvent exacerbées la nuit. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer : En position allongée, l’inflammation n’est plus atténuée par l’activité musculaire ou la gravité ; Le relâchement musculaire nocturne peut favoriser une mise en tension des tendons enflammés ; Une mauvaise posture au lit peut compresser l’articulation ou étirer les structures douloureuses. Ces facteurs provoquent des réveils nocturnes, des difficultés à s’endormir ou des douleurs matinales plus intenses. Les positions à privilégier pour mieux dormir Dormir sur le d os Cette position est généralement la plus recommandée. Elle permet de répartir le poids de manière équilibrée sans exercer de pression sur l’épaule douloureuse. Il peut être utile de placer un coussin sous le bras atteint pour le surélever légèrement. Cette élévation réduit la tension sur les tendons de la coiffe des rotateurs . Dormir sur le côté opposé à l'épaule douloureuse Si dormir sur le dos n’est pas confortable, il est possible de se coucher sur le côté opposé. Il est alors conseillé de placer un oreiller entre les deux bras, afin que le bras douloureux repose sans tension vers l’avant ou vers le bas. Positions à éviter Dormir sur l’épaule douloureuse est à proscrire. Cette position comprime les tendons déjà inflammés et accentue la douleur. Dormir en position fœtale ou avec le bras coincé sous l’oreiller peut également aggraver les symptômes.
par Charles Bijon 5 août 2025
Le syndrome du canal carpien est une pathologie fréquente de la main, liée à la compression du nerf médian au niveau du poignet. Ce nerf traverse un passage étroit appelé canal carpien , formé par les os du carpe et le ligament annulaire antérieur. Lorsque ce canal se rétrécit ou que son contenu augmente (inflammation, œdème, etc.), le nerf médian est comprimé, provoquant des symptômes bien spécifiques. Mieux comprendre le nerf médian Le nerf médian innerve plusieurs muscles de la main et assure la sensibilité de la face palmaire du pouce, de l'index, du majeur et de la moitié externe de l'annulaire. Sa compression entraîne des troubles sensitifs et moteurs qui évoluent avec le temps si le syndrome n'est pas pris en charge. Cette atteinte peut affecter considérablement les gestes du quotidien comme écrire, se coiffer ou saisir un objet, en altérant la précision et la force de préhension. Les premières manifestations cliniques Le syndrome du canal carpien se déclare le plus souvent de manière progressive. Les symptômes initiaux sont parfois intermittents et peuvent passer inaperçus. Leur reconnaissance précoce est essentielle pour éviter une évolution vers une forme chronique. Picotements et fourmillements Les premiers signes sont souvent des fourmillements , des picotements ou une sensation d'engourdissement localisés dans les trois premiers doigts (pouce, index, majeur) et parfois dans l'annulaire. Ces sensations apparaissent surtout la nuit ou au réveil et peuvent s’intensifier lors de certaines activités : maintien prolongé du téléphone, conduite, lecture ou travail sur clavier. Ces paresthésies peuvent parfois s'étendre vers l'avant-bras, mais restent typiquement localisées sur le territoire du nerf médian. Douleurs nocturnes liées au canal carpien Les douleurs de type brûlure, élancements ou décharges électriques au niveau de la main ou de l’avant-bras sont fréquentes. Elles perturbent souvent le sommeil et obligent le patient à secouer sa main pour soulager les symptômes. Ce signe clinique est évocateur d’un syndrome du canal carpien débutant. Baisse de sensibilité Avec l'évolution de la compression, une hypoesthésie peut apparaître. Le patient ressent une perte de sensibilité progressive dans les doigts innervés par le nerf médian, gênant certaines activités fines comme manipuler de petits objets, boutonner un vêtement ou saisir une clé. Ce déficit sensoriel est d’autant plus problématique qu’il impacte directement la précision des gestes. Faiblesse musculaire Bien que plus tardive, une diminution de la force du pouce peut s'observer. Les muscles thénariens, responsables de l’opposition du pouce, peuvent s’atrophier en l’absence de traitement. Le patient éprouve alors des difficultés à saisir fermement un objet ou à effectuer un mouvement d’opposition efficace. Cette atteinte motrice est le témoin d’un syndrome du canal carpien évolué, nécessitant une prise en charge rapide.
par Charles Bijon 22 juillet 2025
La cuisine professionnelle exige une grande technicité et une répétition constante de gestes précis. Avec le temps, ces mouvements peuvent engendrer une sollicitation excessive de certaines structures anatomiques du poignet . Les cuisiniers, souvent debout pendant de longues heures et exposés à des charges manuelles importantes, sont particulièrement exposés aux troubles musculo-squelettiques, et en particulier aux tendinopathies du poignet . Les gestes professionnels en cause La préparation des aliments, la manipulation d'ustensiles lourds, la réalisation de gestes fins comme l'émincé ou le décorticage, ou encore le nettoyage répété du poste de travail impliquent tous des mouvements de flexion, extension, torsion et pression du poignet. Certaines situations sont particulièrement à risque : les mouvements répétitifs de flexion-extension du poignet, le maintien prolongé du poignet en position extrême, l'utilisation d'outils non ergonomiques, le port répété de charges ou l'utilisation de hachoirs ou couteaux lourds. Avec le temps, ces gestes peuvent entraîner des contraintes mécaniques importantes sur les tendons, en particulier ceux des fléchisseurs et extenseurs du poignet. Le rythme soutenu des services, les contraintes horaires et le stress physique inhérents à la profession aggravent les risques de surmenage articulaire. Les tendinopathies les plus fréquentes Chez les cuisiniers, on retrouve principalement deux formes de tendinopathies : Tendinite des fléchisseurs du poignet Cette pathologie est liée à la sollicitation répétée des tendons fléchisseurs. Elle se manifeste par une douleur à la face palmaire du poignet, parfois avec une sensation de tiraillement lors de la préhension. Tendinite des extenseurs (face dorsale) Souvent liée à l'utilisation d'outils avec le poignet en extension, cette tendinopathie provoque des douleurs sur la face dorsale du poignet. Elle peut être confondue avec une douleur articulaire. Tendinite de De Quervain Moins fréquente, mais présente chez certains cuisiniers, la tendinite de De Quervain affecte les tendons du pouce au niveau du bord radial du poignet. Elle se manifeste par une douleur lors des mouvements d'opposition ou de saisie. D'autres affections comme les kystes synoviaux ou les syndromes canalaires (syndrome du canal carpien, compression du nerf ulnaire) peuvent aussi survenir dans ce contexte, nécessitant une évaluation spécialisée.
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Le kyste arthrosynovial du poignet est une tumeur bénigne fréquente, qui se développe à partir d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. S'il est souvent indolore, il peut devenir gênant, voire invalidant, lorsqu'il prend du volume ou interfère avec les mouvements du poignet. Il touche aussi bien les jeunes adultes actifs que les personnes exerçant une activité manuelle ou sollicitant de manière répétée leur articulation. Qu'est-ce qu'un kyste arthro-synovial ? Il s'agit d'une formation remplie de liquide synovial, issu d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. Le plus souvent, le kyste est relié par un pédicule à l'articulation du poignet, formant une hernie de la capsule articulaire. Il peut apparaître de manière progressive ou subite. On distingue deux localisations principales : la face dorsale du poignet, plus fréquente, la face palmaire, parfois plus délicate à explorer ou à traiter. Le kyste se présente généralement comme une tuméfaction arrondie, ferme et mobile, parfois visible à l'œil nu ou uniquement palpable. Sa taille est variable et peut fluctuer selon l'activité ou les mouvements. Certains patients présentent plusieurs kystes dans une même région, ce qui peut compliquer le diagnostic différentiel avec d’autres lésions, telles que les lipomes ou les tumeurs fibreuses bénignes. Une évaluation rigoureuse est alors indispensable pour exclure d’éventuelles pathologies sous-jacentes. Kyste arthrosynovial : symptômes et gêne fonctionnelle Dans la majorité des cas, le kyste arthrosynovial est asymptomatique. Toutefois, certains patients rapportent : une douleur modérée, surtout lors des mouvements répétitifs ou en appui sur le poignet, une sensation de tension ou de gêne mécanique, une perte de mobilité, notamment en flexion ou en extension complète, une diminution de la force de préhension, une gêne esthétique, en particulier chez les patients jeunes. La gêne peut impacter significativement les gestes de la vie quotidienne ou l'activité professionnelle, notamment chez les personnes travaillant sur ordinateur, en cuisine, en artisanat ou pratiquant des sports sollicitant les poignets. Dans certains cas, la présence du kyste entraîne une adaptation involontaire de la posture du poignet ou de la main, pouvant conduire à l'apparition de douleurs compensatoires dans l'avant-bras ou l'épaule à moyen terme.