Rhizarthrose : quand l’arthrose du pouce devient un handicap au quotidien

Charles Bijon • 12 mars 2025

La rhizarthrose, ou arthrose de la base du pouce, est une pathologie qui passe souvent inaperçue au début mais qui peut devenir invalidante avec le temps. Ce type d’arthrose affecte l’articulation trapézo-métacarpienne, située entre le premier métacarpien et l’os trapèze, impactant directement la mobilité et la force de la main. A quel moment faut-il s’inquiéter ? Quels sont les signes qui doivent alerter et quelles solutions existent pour limiter son évolution ?


Comprendre la rhizarthrose : pourquoi cette articulation est-elle si vulnérable ?

L’articulation trapézo-métacarpienne est sollicitée en permanence dans notre quotidien. Pincer, attraper un objet, tourner une clé, ouvrir une bouteille… toutes ces actions mobilisent le pouce et exercent des contraintes importantes sur l’articulation. Avec le temps, le cartilage s’use et la rhizarthrose s’installe.

Cette pathologie touche davantage les femmes après 50 ans, mais peut également apparaître chez des personnes plus jeunes, notamment chez celles qui sollicitent énormément leurs mains dans un cadre professionnel (couturiers, coiffeurs, musiciens, artisans, etc.).


Les premiers signes de la rhizarthrose

La rhizarthrose s’installe progressivement et commence souvent par une simple gêne. Mais certains symptômes doivent alerter :

  • Douleurs à la base du pouce : elles apparaissent d’abord lors de certains mouvements précis, puis deviennent plus fréquentes et surviennent même au repos.
  • Perte de force : ouvrir un bocal, tenir un objet fermement ou simplement tourner une clé devient plus difficile.
  • Raideur matinale : au réveil, l’articulation semble bloquée et met du temps à retrouver sa souplesse.

Déformation du pouce : dans les formes avancées, le pouce peut prendre une position anormale, avec une bosse visible à la base.

Que se passe-t-il si la rhizarthrose n’est pas traitée ?

Ignorer ces symptômes peut entraîner une évolution plus sévère de la maladie. Sans prise en charge, la rhizarthrose peut évoluer vers :

  • Une perte de mobilité importante, rendant certains gestes du quotidien difficiles voire impossibles.
  • Une augmentation de la douleur, même au repos.
  • Une compensation excessive par les autres doigts, pouvant entraîner d’autres douleurs (au poignet ou aux doigts adjacents).
  • Une atteinte des autres articulations de la main, notamment l’articulation scapho-trapézo-trapézoïdienne, qui peut également développer une arthrose secondaire.


Quelles solutions pour soulager la rhizarthrose ?

Modifier ses habitudes du quotidien

Adopter quelques changements peut soulager l’articulation et ralentir la progression de l’arthrose :

  • Utiliser des aides techniques : ouvre-bocaux, outils ergonomiques, stylos adaptés pour limiter la pression sur le pouce.
  • Éviter les gestes douloureux : privilégier des mouvements qui sollicitent moins l’articulation, par exemple en répartissant l’effort sur l’ensemble de la main.
  • Appliquer du chaud ou du froid : la chaleur détend les muscles, tandis que le froid réduit l’inflammation en cas de poussée douloureuse.


Port d’une orthèse

Les orthèses de repos sont très efficaces pour soulager la douleur, en immobilisant légèrement l’articulation pendant la nuit. Il existe aussi des orthèses fonctionnelles, plus souples, qui permettent de stabiliser le pouce tout en conservant une certaine mobilité pendant les activités quotidiennes.


Traitements médicamenteux et infiltrations

Lorsque la douleur devient trop importante, des anti-inflammatoires peuvent être prescrits, sous forme de comprimés ou de gels locaux. Dans certains cas, des infiltrations de corticoïdes peuvent être envisagées pour soulager la douleur sur une période plus longue. Elles ne traitent pas la cause, mais permettent un apaisement significatif des symptômes.


La chirurgie en dernier recours

Si les traitements conservateurs ne suffisent plus et que la douleur devient invalidante, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Plusieurs options existent :

  • Trapézectomie : ablation de l’os trapèze pour supprimer la douleur (solution la plus courante).
  • Prothèse trapézo-métacarpienne : remplacement de l’articulation par une prothèse, offrant de bons résultats fonctionnels.
  • Arthrodèse : fusion de l’articulation pour stabiliser la main, mais avec une perte de mobilité du pouce.


Peut-on prévenir la rhizarthrose ?

Il est difficile d’empêcher totalement l’apparition de la rhizarthrose, mais certaines habitudes peuvent ralentir son évolution :

  • Éviter les gestes répétitifs excessifs et répartir les charges sur l’ensemble de la main.
  • Adopter une bonne ergonomie au travail et dans les loisirs (outils adaptés, pauses régulières).
  • Écouter son corps et ne pas forcer en cas de douleur persistante.


Conclusion

La rhizarthrose est une pathologie évolutive qui peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie. Identifier rapidement les symptômes et adapter son quotidien permet de limiter son évolution et d’éviter des douleurs chroniques. Des solutions existent, allant des traitements conservateurs aux interventions chirurgicales en dernier recours. Si la douleur persiste et impacte les gestes du quotidien, contactez le Dr Charles Bijon pour bénéficier d’une prise en charge adaptée.

par Charles Bijon 9 octobre 2025
La maladie de Kienböck touche l’un des os du poignet et provoque douleurs et perte de force. Un diagnostic précoce permet d’éviter les séquelles fonctionnelles.
par Charles Bijon 22 septembre 2025
La maladie de Dupuytren est une pathologie chronique et évolutive de la main, caractérisée par une rétraction progressive des doigts vers la paume. Elle touche l’ aponévrose palmaire , une membrane fibreuse située sous la peau de la paume, sans atteindre les tendons ni les nerfs. À mesure que la maladie progresse, elle peut gêner des gestes simples du quotidien, comme serrer la main ou enfiler un gant. La cause exacte de cette maladie reste partiellement inconnue, mais plusieurs facteurs favorisants ont été identifiés.  Qu’est-ce que l’aponévrose palmaire ? L’aponévrose palmaire est un tissu conjonctif dense situé juste sous la peau de la paume. Elle assure un rôle de protection des structures profondes de la main (tendons fléchisseurs, nerfs, vaisseaux) et participe à la transmission des forces lors de la préhension. Dans la maladie de Dupuytren, cette membrane s’épaissit et forme progressivement des nodules puis des brides fibreuses, responsables de la rétraction progressive des doigts, notamment les quatrième et cinquième. Les premiers signes de la maladie de Dupuytren La maladie de Dupuytren débute souvent de manière discrète. Elle peut se manifester par un ou plusieurs nodules indolores dans la paume, parfois sensibles à la pression. Ces nodules évoluent ensuite en cordes fibreuses qui s’étendent vers les doigts et limitent leur extension. La flexion reste généralement conservée. Le test de la table (impossibilité de poser la main à plat) est un signe d’atteinte évoluée. La maladie de Dupuytren est souvent bilatérale mais d’intensité asymétrique. Facteurs de risque et causes possibles La cause exacte de la maladie de Dupuytren reste inconnue. Il ne s’agit pas d’une inflammation ni d’un traumatisme direct. Toutefois, plusieurs facteurs favorisants ont été identifiés. Facteurs génétiques La prédisposition héréditaire est bien documentée. Une mutation génétique encore mal identifiée entraînerait une anomalie de la prolifération des cellules fibroblastiques de l’aponévrose. La maladie est plus fréquente dans certaines familles et certaines origines ethniques, notamment en Europe du Nord. La transmission semble autosomique dominante à pénétrance variable. Âge et sexe La maladie de Dupuytren est plus fréquente chez les hommes de plus de 50 ans. Le risque augmente avec l’âge, et les formes sévères sont également plus fréquentes chez les hommes. Comorbidités et facteurs environnementaux Plusieurs affections ont été associées à la maladie : Diabète, en particulier le diabète de type 1, Épilepsie, possiblement en lien avec certains traitements (barbituriques), Hypercholestérolémie, Alcoolisme chronique, Tabagisme actif. Les professions exposant à des microtraumatismes répétés de la paume (travail manuel intensif, usage prolongé de machines vibrantes) ont été évoquées comme facteurs aggravants, sans qu’un lien direct ne soit formellement établi.
par Charles Bijon 8 septembre 2025
Les brûlures de la main sont des lésions fréquentes, parfois graves, qui nécessitent une prise en charge rigoureuse pour éviter des séquelles fonctionnelles importantes. En raison de la complexité anatomique de la main et de son rôle central dans les gestes du quotidien, toute brûlure, même modérée, doit être évaluée avec attention. Comprendre les types de brûlures Brûlure thermique, chimique ou électrique Les brûlures thermiques sont les plus fréquentes. Elles sont causées par un contact avec un liquide chaud, une flamme, un objet brûlant ou de la vapeur. Les brûlures chimiques surviennent au contact d’agents caustiques comme l’acide ou la soude. Les brûlures électriques , bien que plus rares, peuvent provoquer des lésions profondes et insidieuses. Classification selon la profondeur Brûlure du premier degré : rougeur douloureuse, atteinte superficielle de l’épiderme (ex : coup de soleil). Aucun risque de séquelle. Brûlure du deuxième degré superficiel : apparition de phlyctènes (cloques), douleur importante, cicatrisation possible sans greffe. Brûlure du deuxième degré profond : destruction partielle du derme, aspect blanchâtre ou tacheté, douleur modérée. Souvent besoin de traitement chirurgical. Brûlure du troisième degré : atteinte complète des couches cutanées, aspect blanc ou carbonisé, indolore du fait de la destruction des terminaisons nerveuses. Gestes d’urgence à adopter immédiatement Refroidir la zone brûlée Le premier réflexe à avoir est de refroidir la brûlure sous un filet d’eau tempérée (15 à 25°C) pendant 15 à 20 minutes. Cela permet de limiter la progression de la brûlure et de soulager la douleur. Retirer les objets compressifs Il est essentiel de retirer bagues, bracelets ou montres sur la main brûlée avant que l’œdème n’apparaisse, car un gonflement rapide peut entraîner une compression délétère. Ne pas percer les cloques Les phlyctènes doivent être laissées intactes si elles ne sont pas rompues, car elles servent de barrière naturelle contre les infections. Ne pas appliquer de corps gras Les pommades, beurres ou autres remèdes "maison" sont à proscrire. Ils augmentent le risque infectieux et peuvent compliquer le diagnostic clinique.
par Charles Bijon 19 août 2025
La tendinite de l’épaule , ou tendinopathie de la coiffe des rotateurs, est une affection fréquente responsable de douleurs nocturnes, souvent invalidantes. Le repos est essentiel à la récupération, mais il est difficile à trouver lorsque la douleur perturbe le sommeil. Comprendre comment adapter sa position et son environnement nocturne peut aider à améliorer la qualité du repos et à favoriser la guérison. Pourquoi la douleur est-elle plus forte la nuit ? Les douleurs liées à une tendinite de l’épaule sont souvent exacerbées la nuit. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer : En position allongée, l’inflammation n’est plus atténuée par l’activité musculaire ou la gravité ; Le relâchement musculaire nocturne peut favoriser une mise en tension des tendons enflammés ; Une mauvaise posture au lit peut compresser l’articulation ou étirer les structures douloureuses. Ces facteurs provoquent des réveils nocturnes, des difficultés à s’endormir ou des douleurs matinales plus intenses. Les positions à privilégier pour mieux dormir Dormir sur le d os Cette position est généralement la plus recommandée. Elle permet de répartir le poids de manière équilibrée sans exercer de pression sur l’épaule douloureuse. Il peut être utile de placer un coussin sous le bras atteint pour le surélever légèrement. Cette élévation réduit la tension sur les tendons de la coiffe des rotateurs . Dormir sur le côté opposé à l'épaule douloureuse Si dormir sur le dos n’est pas confortable, il est possible de se coucher sur le côté opposé. Il est alors conseillé de placer un oreiller entre les deux bras, afin que le bras douloureux repose sans tension vers l’avant ou vers le bas. Positions à éviter Dormir sur l’épaule douloureuse est à proscrire. Cette position comprime les tendons déjà inflammés et accentue la douleur. Dormir en position fœtale ou avec le bras coincé sous l’oreiller peut également aggraver les symptômes.
par Charles Bijon 5 août 2025
Le syndrome du canal carpien est une pathologie fréquente de la main, liée à la compression du nerf médian au niveau du poignet. Ce nerf traverse un passage étroit appelé canal carpien , formé par les os du carpe et le ligament annulaire antérieur. Lorsque ce canal se rétrécit ou que son contenu augmente (inflammation, œdème, etc.), le nerf médian est comprimé, provoquant des symptômes bien spécifiques. Mieux comprendre le nerf médian Le nerf médian innerve plusieurs muscles de la main et assure la sensibilité de la face palmaire du pouce, de l'index, du majeur et de la moitié externe de l'annulaire. Sa compression entraîne des troubles sensitifs et moteurs qui évoluent avec le temps si le syndrome n'est pas pris en charge. Cette atteinte peut affecter considérablement les gestes du quotidien comme écrire, se coiffer ou saisir un objet, en altérant la précision et la force de préhension. Les premières manifestations cliniques Le syndrome du canal carpien se déclare le plus souvent de manière progressive. Les symptômes initiaux sont parfois intermittents et peuvent passer inaperçus. Leur reconnaissance précoce est essentielle pour éviter une évolution vers une forme chronique. Picotements et fourmillements Les premiers signes sont souvent des fourmillements , des picotements ou une sensation d'engourdissement localisés dans les trois premiers doigts (pouce, index, majeur) et parfois dans l'annulaire. Ces sensations apparaissent surtout la nuit ou au réveil et peuvent s’intensifier lors de certaines activités : maintien prolongé du téléphone, conduite, lecture ou travail sur clavier. Ces paresthésies peuvent parfois s'étendre vers l'avant-bras, mais restent typiquement localisées sur le territoire du nerf médian. Douleurs nocturnes liées au canal carpien Les douleurs de type brûlure, élancements ou décharges électriques au niveau de la main ou de l’avant-bras sont fréquentes. Elles perturbent souvent le sommeil et obligent le patient à secouer sa main pour soulager les symptômes. Ce signe clinique est évocateur d’un syndrome du canal carpien débutant. Baisse de sensibilité Avec l'évolution de la compression, une hypoesthésie peut apparaître. Le patient ressent une perte de sensibilité progressive dans les doigts innervés par le nerf médian, gênant certaines activités fines comme manipuler de petits objets, boutonner un vêtement ou saisir une clé. Ce déficit sensoriel est d’autant plus problématique qu’il impacte directement la précision des gestes. Faiblesse musculaire Bien que plus tardive, une diminution de la force du pouce peut s'observer. Les muscles thénariens, responsables de l’opposition du pouce, peuvent s’atrophier en l’absence de traitement. Le patient éprouve alors des difficultés à saisir fermement un objet ou à effectuer un mouvement d’opposition efficace. Cette atteinte motrice est le témoin d’un syndrome du canal carpien évolué, nécessitant une prise en charge rapide.
par Charles Bijon 22 juillet 2025
La cuisine professionnelle exige une grande technicité et une répétition constante de gestes précis. Avec le temps, ces mouvements peuvent engendrer une sollicitation excessive de certaines structures anatomiques du poignet . Les cuisiniers, souvent debout pendant de longues heures et exposés à des charges manuelles importantes, sont particulièrement exposés aux troubles musculo-squelettiques, et en particulier aux tendinopathies du poignet . Les gestes professionnels en cause La préparation des aliments, la manipulation d'ustensiles lourds, la réalisation de gestes fins comme l'émincé ou le décorticage, ou encore le nettoyage répété du poste de travail impliquent tous des mouvements de flexion, extension, torsion et pression du poignet. Certaines situations sont particulièrement à risque : les mouvements répétitifs de flexion-extension du poignet, le maintien prolongé du poignet en position extrême, l'utilisation d'outils non ergonomiques, le port répété de charges ou l'utilisation de hachoirs ou couteaux lourds. Avec le temps, ces gestes peuvent entraîner des contraintes mécaniques importantes sur les tendons, en particulier ceux des fléchisseurs et extenseurs du poignet. Le rythme soutenu des services, les contraintes horaires et le stress physique inhérents à la profession aggravent les risques de surmenage articulaire. Les tendinopathies les plus fréquentes Chez les cuisiniers, on retrouve principalement deux formes de tendinopathies : Tendinite des fléchisseurs du poignet Cette pathologie est liée à la sollicitation répétée des tendons fléchisseurs. Elle se manifeste par une douleur à la face palmaire du poignet, parfois avec une sensation de tiraillement lors de la préhension. Tendinite des extenseurs (face dorsale) Souvent liée à l'utilisation d'outils avec le poignet en extension, cette tendinopathie provoque des douleurs sur la face dorsale du poignet. Elle peut être confondue avec une douleur articulaire. Tendinite de De Quervain Moins fréquente, mais présente chez certains cuisiniers, la tendinite de De Quervain affecte les tendons du pouce au niveau du bord radial du poignet. Elle se manifeste par une douleur lors des mouvements d'opposition ou de saisie. D'autres affections comme les kystes synoviaux ou les syndromes canalaires (syndrome du canal carpien, compression du nerf ulnaire) peuvent aussi survenir dans ce contexte, nécessitant une évaluation spécialisée.
par Charles Bijon 7 juillet 2025
Le kyste arthrosynovial du poignet est une tumeur bénigne fréquente, qui se développe à partir d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. S'il est souvent indolore, il peut devenir gênant, voire invalidant, lorsqu'il prend du volume ou interfère avec les mouvements du poignet. Il touche aussi bien les jeunes adultes actifs que les personnes exerçant une activité manuelle ou sollicitant de manière répétée leur articulation. Qu'est-ce qu'un kyste arthro-synovial ? Il s'agit d'une formation remplie de liquide synovial, issu d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. Le plus souvent, le kyste est relié par un pédicule à l'articulation du poignet, formant une hernie de la capsule articulaire. Il peut apparaître de manière progressive ou subite. On distingue deux localisations principales : la face dorsale du poignet, plus fréquente, la face palmaire, parfois plus délicate à explorer ou à traiter. Le kyste se présente généralement comme une tuméfaction arrondie, ferme et mobile, parfois visible à l'œil nu ou uniquement palpable. Sa taille est variable et peut fluctuer selon l'activité ou les mouvements. Certains patients présentent plusieurs kystes dans une même région, ce qui peut compliquer le diagnostic différentiel avec d’autres lésions, telles que les lipomes ou les tumeurs fibreuses bénignes. Une évaluation rigoureuse est alors indispensable pour exclure d’éventuelles pathologies sous-jacentes. Kyste arthrosynovial : symptômes et gêne fonctionnelle Dans la majorité des cas, le kyste arthrosynovial est asymptomatique. Toutefois, certains patients rapportent : une douleur modérée, surtout lors des mouvements répétitifs ou en appui sur le poignet, une sensation de tension ou de gêne mécanique, une perte de mobilité, notamment en flexion ou en extension complète, une diminution de la force de préhension, une gêne esthétique, en particulier chez les patients jeunes. La gêne peut impacter significativement les gestes de la vie quotidienne ou l'activité professionnelle, notamment chez les personnes travaillant sur ordinateur, en cuisine, en artisanat ou pratiquant des sports sollicitant les poignets. Dans certains cas, la présence du kyste entraîne une adaptation involontaire de la posture du poignet ou de la main, pouvant conduire à l'apparition de douleurs compensatoires dans l'avant-bras ou l'épaule à moyen terme.
par Charles Bijon 25 juin 2025
Le syndrome du canal carpien est une pathologie fréquente de la main, caractérisée par la compression du nerf médian au niveau du poignet. Bien connu dans les milieux professionnels, il touche aussi les sportifs, et notamment les cyclistes , en raison des appuis prolongés sur le guidon et des vibrations transmises au poignet pendant l’effort. Cette compression peut entraîner des troubles sensitifs et moteurs, impactant les performances et la pratique sportive. Comprendre le syndrome du canal carpien Le canal carpien est un espace anatomique étroit situé à la face antérieure du poignet. Il est constitué par les os du carpe formant une arche, fermée par un ligament fibreux épais. Par ce canal passent les tendons fléchisseurs des doigts et le nerf médian, responsable de la sensibilité de la face palmaire du pouce, de l’index, du majeur et de la moitié de l’annulaire. Ce nerf contrôle également la motricité de certains muscles du pouce. Chez les cyclistes , le maintien prolongé des mains sur le guidon, notamment lors des longues sorties, crée une pression répétée au niveau de la paume. Cette pression, combinée à une flexion excessive du poignet et aux micro-vibrations transmises par le cadre, peut favoriser l’apparition d’un syndrome du canal carpien. Symptômes fréquents chez les cyclistes Les signes se manifestent souvent de manière progressive : des fourmillements dans les trois premiers doigts, des engourdissements nocturnes, une sensation de brûlure dans la paume, une diminution de la précision des gestes fins et une perte de force musculaire au niveau du pouce. Certains cyclistes décrivent une gêne croissante au fil de la sortie, pouvant perturber leur prise sur le guidon ou les empêcher d’actionner correctement les freins ou les vitesses.
par Charles Bijon 11 juin 2025
Les sports de ballon tels que le basket-ball et le handball sollicitent fortement les mains, et plus particulièrement les doigts , exposés à de nombreuses contraintes lors des réceptions, des tirs ou des contacts. Les entorses et luxations digitales figurent parmi les blessures les plus fréquentes dans ces disciplines, touchant aussi bien les sportifs amateurs que professionnels. Bien que souvent minimisées, ces lésions peuvent entraîner des douleurs persistantes, une perte de mobilité, voire des séquelles fonctionnelles si elles ne sont pas correctement prises en charge.
par Charles Bijon 28 mai 2025
La pratique du golf sollicite de manière répétitive les articulations du membre supérieur, notamment le coude . Bien que ce sport soit modérément intense, les gestes techniques répétés sur de longues périodes peuvent entraîner des douleurs, des inflammations ou des troubles plus chroniques. Le coude est particulièrement exposé à des contraintes mécaniques importantes au moment du swing et du contact avec le sol. Les pathologies du coude fréquemment rencontrées au golf Épicondylite médiale ("golfer's elbow") L' épicondylite médiale est la pathologie la plus typique chez les golfeurs. Elle correspond à une inflammation des tendons fléchisseurs du poignet à leur insertion sur l’épicondyle médial. La douleur est localisée sur la face interne du coude et est accentuée lors des mouvements de flexion du poignet ou de pronation. Cette tendinopathie résulte de gestes répétitifs et d’une surcharge tendineuse , notamment lors des phases d’impact du club avec le sol ou de mouvements mal coordonnés. Épicondylite latérale Moins fréquente chez les golfeurs que l'épicondylite médiale, l'épicondylite latérale ou "tennis elbow" peut apparaître en cas de sollicitation excessive des extenseurs du poignet, notamment si le grip du club est trop serré ou si les poignets restent rigides durant le swing. Bursite olécranienne L'inflammation de la bourse séreuse située à l'arrière du coude peut survenir suite à des microtraumatismes répétés ou à des appuis prolongés sur le coude. Elle se manifeste par un gonflement douloureux et visible de la région postérieure du coude. Conflit ou irritation nerveuse Certaines postures répétitives peuvent entraîner une compression du nerf ulnaire au niveau du coude (dans la gouttière épitrochléo-olécranienne), provoquant des fourmillements dans les deux derniers doigts de la main et une perte de force progressive.