Kyste arthro-synovial du poignet : quand la gêne fonctionnelle devient un frein au quotidien

Charles Bijon • 7 juillet 2025

Le kyste arthrosynovial du poignet est une tumeur bénigne fréquente, qui se développe à partir d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. S'il est souvent indolore, il peut devenir gênant, voire invalidant, lorsqu'il prend du volume ou interfère avec les mouvements du poignet. Il touche aussi bien les jeunes adultes actifs que les personnes exerçant une activité manuelle ou sollicitant de manière répétée leur articulation.


Qu'est-ce qu'un kyste arthro-synovial ?

Il s'agit d'une formation remplie de liquide synovial, issu d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. Le plus souvent, le kyste est relié par un pédicule à l'articulation du poignet, formant une hernie de la capsule articulaire. Il peut apparaître de manière progressive ou subite.


On distingue deux localisations principales :

  • la face dorsale du poignet, plus fréquente,
  • la face palmaire, parfois plus délicate à explorer ou à traiter.

Le kyste se présente généralement comme une tuméfaction arrondie, ferme et mobile, parfois visible à l'œil nu ou uniquement palpable. Sa taille est variable et peut fluctuer selon l'activité ou les mouvements.

Certains patients présentent plusieurs kystes dans une même région, ce qui peut compliquer le diagnostic différentiel avec d’autres lésions, telles que les lipomes ou les tumeurs fibreuses bénignes. Une évaluation rigoureuse est alors indispensable pour exclure d’éventuelles pathologies sous-jacentes.


Kyste arthrosynovial : symptômes et gêne fonctionnelle

Dans la majorité des cas, le kyste arthrosynovial est asymptomatique. Toutefois, certains patients rapportent :

  • une douleur modérée, surtout lors des mouvements répétitifs ou en appui sur le poignet,
  • une sensation de tension ou de gêne mécanique,
  • une perte de mobilité, notamment en flexion ou en extension complète,
  • une diminution de la force de préhension,
  • une gêne esthétique, en particulier chez les patients jeunes.


La gêne peut impacter significativement les gestes de la vie quotidienne ou l'activité professionnelle, notamment chez les personnes travaillant sur ordinateur, en cuisine, en artisanat ou pratiquant des sports sollicitant les poignets.

Dans certains cas, la présence du kyste entraîne une adaptation involontaire de la posture du poignet ou de la main, pouvant conduire à l'apparition de douleurs compensatoires dans l'avant-bras ou l'épaule à moyen terme.

Diagnostic

Le diagnostic repose sur l'examen clinique. Le kyste est reconnaissable à sa consistance ferme, son caractère indolore ou modérément sensible, et sa mobilité sous-cutanée.

Une échographie est souvent réalisée pour confirmer le caractère liquidien de la tuméfaction et rechercher une éventuelle communication avec l'articulation. Une IRM peut être indiquée en cas de doute diagnostique, notamment pour les localisations profondes ou atypiques.

Dans certaines formes chroniques, une radiographie standard peut être utile pour exclure une arthropathie sous-jacente ou une dégénérescence articulaire qui pourrait expliquer une surproduction de liquide synovial.


Évolution naturelle

Le kyste arthrosynovial peut :

  • rétrécir spontanément,
  • rester stable sur plusieurs mois,
  • augmenter de volume progressivement,
  • disparaître temporairement après un traumatisme ou une pression, puis réapparaître.


Il n’existe pas de règle stricte en matière d’évolution, et certains kystes peuvent se résorber totalement sans traitement. Toutefois, une surveillance régulière est conseillée, surtout lorsque le kyste devient douloureux ou interfère avec les gestes du quotidien.


Traitement conservateur

En l'absence de douleur ou de gêne fonctionnelle majeure, une simple surveillance est souvent proposée. Des mesures conservatrices peuvent être envisagées :

  • repos articulaire ou modification des gestes aggravants,
  • orthèse de repos pour limiter les mouvements douloureux,
  • rééducation ciblée pour maintenir la mobilité et limiter les compensations musculaires,
  • ponction du kyste, parfois associée à une infiltration de corticoïdes : cette technique est simple mais le taux de récidive est élevé (jusqu'à 50 %).


Chez certains patients, notamment les musiciens ou les travailleurs manuels, des adaptations ergonomiques peuvent être envisagées pour soulager l'articulation sollicitée : ajustement de l’environnement de travail, pauses régulières, utilisation de matériels adaptés.


Traitement chirurgical

En cas de gêne persistante, de récidive après ponction ou de kyste volumineux, la chirurgie peut être proposée. Elle consiste à :

  • retirer le kyste en totalité,
  • identifier et retirer le pedicule articulaire, pour limiter le risque de récidive,
  • dans certains cas, réparer la capsule articulaire si elle est abîmée.


L’intervention peut être réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locorégionale. La cicatrice est discrète mais une immobilisation temporaire peut être recommandée pour favoriser la cicatrisation. La reprise des activités manuelles se fait progressivement, accompagnée si besoin d'une rééducation.

La reprise du travail dépend de la profession du patient. Pour les professions peu sollicitantes, elle peut intervenir rapidement ; pour les métiers manuels, quelques semaines d'arrêt peuvent être nécessaires.


Complications possibles

Les principales complications sont :

  • la récidive du kyste, même après exérèse complète,
  • la raideur post-opératoire, surtout si la rééducation est insuffisante,
  • les douleurs résiduelles en cas de fibrose locale,
  • exceptionnellement, une atteinte d'une branche nerveuse sensitive.


Un suivi post-opératoire est donc recommandé pour surveiller l'évolution, optimiser la récupération et ajuster la prise en charge si besoin.


Conclusion

Le kyste arthrosynovial du poignet est une pathologie bénigne mais parfois invalidante. Lorsqu’il entraîne une gêne fonctionnelle persistante, une prise en charge personnalisée est essentielle. Le choix du traitement dépend du degré de gêne, de la localisation du kyste et des attentes du patient. Une consultation avec le Dr Charles Bijon permet de poser un diagnostic précis et de proposer une stratégie thérapeutique adaptée à chaque situation clinique. Dans tous les cas, l’objectif est de préserver au mieux la fonction de la main et du poignet, tout en assurant un retour rapide aux activités habituelles.

par Charles Bijon 25 juin 2025
Le syndrome du canal carpien est une pathologie fréquente de la main, caractérisée par la compression du nerf médian au niveau du poignet. Bien connu dans les milieux professionnels, il touche aussi les sportifs, et notamment les cyclistes , en raison des appuis prolongés sur le guidon et des vibrations transmises au poignet pendant l’effort. Cette compression peut entraîner des troubles sensitifs et moteurs, impactant les performances et la pratique sportive. Comprendre le syndrome du canal carpien Le canal carpien est un espace anatomique étroit situé à la face antérieure du poignet. Il est constitué par les os du carpe formant une arche, fermée par un ligament fibreux épais. Par ce canal passent les tendons fléchisseurs des doigts et le nerf médian, responsable de la sensibilité de la face palmaire du pouce, de l’index, du majeur et de la moitié de l’annulaire. Ce nerf contrôle également la motricité de certains muscles du pouce. Chez les cyclistes , le maintien prolongé des mains sur le guidon, notamment lors des longues sorties, crée une pression répétée au niveau de la paume. Cette pression, combinée à une flexion excessive du poignet et aux micro-vibrations transmises par le cadre, peut favoriser l’apparition d’un syndrome du canal carpien. Symptômes fréquents chez les cyclistes Les signes se manifestent souvent de manière progressive : des fourmillements dans les trois premiers doigts, des engourdissements nocturnes, une sensation de brûlure dans la paume, une diminution de la précision des gestes fins et une perte de force musculaire au niveau du pouce. Certains cyclistes décrivent une gêne croissante au fil de la sortie, pouvant perturber leur prise sur le guidon ou les empêcher d’actionner correctement les freins ou les vitesses.
par Charles Bijon 11 juin 2025
Les sports de ballon tels que le basket-ball et le handball sollicitent fortement les mains, et plus particulièrement les doigts , exposés à de nombreuses contraintes lors des réceptions, des tirs ou des contacts. Les entorses et luxations digitales figurent parmi les blessures les plus fréquentes dans ces disciplines, touchant aussi bien les sportifs amateurs que professionnels. Bien que souvent minimisées, ces lésions peuvent entraîner des douleurs persistantes, une perte de mobilité, voire des séquelles fonctionnelles si elles ne sont pas correctement prises en charge.
par Charles Bijon 28 mai 2025
La pratique du golf sollicite de manière répétitive les articulations du membre supérieur, notamment le coude . Bien que ce sport soit modérément intense, les gestes techniques répétés sur de longues périodes peuvent entraîner des douleurs, des inflammations ou des troubles plus chroniques. Le coude est particulièrement exposé à des contraintes mécaniques importantes au moment du swing et du contact avec le sol. Les pathologies du coude fréquemment rencontrées au golf Épicondylite médiale ("golfer's elbow") L' épicondylite médiale est la pathologie la plus typique chez les golfeurs. Elle correspond à une inflammation des tendons fléchisseurs du poignet à leur insertion sur l’épicondyle médial. La douleur est localisée sur la face interne du coude et est accentuée lors des mouvements de flexion du poignet ou de pronation. Cette tendinopathie résulte de gestes répétitifs et d’une surcharge tendineuse , notamment lors des phases d’impact du club avec le sol ou de mouvements mal coordonnés. Épicondylite latérale Moins fréquente chez les golfeurs que l'épicondylite médiale, l'épicondylite latérale ou "tennis elbow" peut apparaître en cas de sollicitation excessive des extenseurs du poignet, notamment si le grip du club est trop serré ou si les poignets restent rigides durant le swing. Bursite olécranienne L'inflammation de la bourse séreuse située à l'arrière du coude peut survenir suite à des microtraumatismes répétés ou à des appuis prolongés sur le coude. Elle se manifeste par un gonflement douloureux et visible de la région postérieure du coude. Conflit ou irritation nerveuse Certaines postures répétitives peuvent entraîner une compression du nerf ulnaire au niveau du coude (dans la gouttière épitrochléo-olécranienne), provoquant des fourmillements dans les deux derniers doigts de la main et une perte de force progressive.
par Charles Bijon 13 mai 2025
La natation est un sport complet qui sollicite l'ensemble du corps avec une mobilisation importante de l'épaule. Cette articulation est impliquée dans la propulsion et la stabilisation du nageur, quel que soit le style pratiqué. En raison de la répétition des gestes, l'épaule peut être soumise à des contraintes mécaniques importantes, exposant les nageurs à des douleurs, à des inflammations, voire à des pathologies chroniques. Les causes principales des douleurs d'épaule chez les nageurs Sollicitations répétée s La fréquence des mouvements, parfois plusieurs milliers de cycles par semaine, favorise l'apparition de microtraumatismes au niveau des tendons et de la capsule articulaire. Cette usure précoce est l'un des facteurs majeurs de douleur chez les nageurs, surtout en cas de technique imparfaite. Conflit sous-acromial Il s'agit de l'une des causes les plus fréquentes de douleurs à l'épaule. Lors du mouvement de bras en position élevée, l'espace entre l'acromion et la tête humérale se réduit, comprimant les tendons de la coiffe des rotateurs . Cette compression répétée peut entraîner une inflammation, une tendinopathie , voire une rupture partielle ou complète des tendons. Instabilité gléno-humérale L'épaule est une articulation très mobile mais naturellement peu stable. Chez certains nageurs, cette instabilité peut être constitutionnelle (hyperlaxité) ou acquise. Elle se traduit par une sensation d'épaule "lâche" ou douloureuse à certains moments du geste sportif, en particulier lors de la phase de récupération du bras. Mauvaise coordination musculaire Un déséquilibre entre les muscles stabilisateurs et mobilisateurs de l'épaule peut perturber la cinématique articulaire. Un manque de renforcement des muscles scapulaires et de la coiffe des rotateurs augmente le risque de blessure.
par Charles Bijon 24 avril 2025
La pratique de la musculation sollicite intensément les structures de la main et du poignet . Ces articulations sont impliquées dans presque tous les exercices de renforcement musculaire, du développé couché au soulevé de terre, en passant par les tractions et les exercices avec haltères. Mal exécutés ou répétés sans précaution, ces mouvements peuvent être à l'origine de pathologies parfois invalidantes. Découvrez les blessures les plus fréquentes de la main et du poignet en musculation, apprenez à identifier les gestes à risque, les erreurs à éviter et les solutions efficaces pour prévenir ou traiter ces pathologies. Les blessures les plus courantes Tendinopathies des fléchisseurs et extenseurs L'utilisation répétée et intense des poignets dans certains exercices (curl, tirage, dips) peut entraîner une inflammation des tendons fléchisseurs ou extenseurs des doigts et du poignet. Ces douleurs sont souvent situées sur la face palmaire ou dorsale du poignet, et peuvent apparaître progressivement. Syndrome du canal carpien Le canal carpien est un espace anatomique par lequel passe le nerf médian. Lors de sollicitations prolongées ou de positions prolongées en flexion ou extension du poignet, ce nerf peut être comprimé, provoquant des fourmillements, engourdissements et douleurs dans les trois premiers doigts de la main. Ténosynovite de De Quervain Cette pathologie correspond à une inflammation de la gaine synoviale entourant les tendons du pouce. Elle est fréquente chez les pratiquants utilisant beaucoup les poignets lors de charges lourdes ou d'exercices de tirage. Entorses et microtraumatismes articulaires Certains exercices mal réalisés ou effectués sans maîtrise (pompes sur poignets en hyperextension, kettlebell mal placée, drop set sans contrôle) peuvent entraîner des entorses ou des lésions ligamentaires au niveau des articulations métacarpo-phalangiennes ou du poignet. Fractures de stress Bien que rares, elles peuvent tout de même survenir chez les pratiquants intensifs, notamment en cas de technique inadaptée sur des charges très lourdes, ou en cas de défaut de récupération.
par Charles Bijon 10 avril 2025
L’ arthrose du coude est une affection articulaire dégénérative qui se manifeste par une usure progressive du cartilage recouvrant les surfaces osseuses de l’articulation huméro-ulnaire. Bien que cette articulation soit moins fréquemment atteinte que la hanche ou le genou, l’arthrose du coude peut devenir invalidante lorsqu’elle évolue, en particulier chez les personnes exposées à des gestes répétitifs ou à des traumatismes répétés. Elle touche aussi bien les sportifs que certaines professions manuelles ou les patients ayant un antécédent de traumatisme.
par Charles Bijon 27 mars 2025
L'utilisation intensive des smartphones est devenue incontournable dans notre quotidien. Pourtant, la répétition de certains gestes et les postures prolongées peuvent entraîner des douleurs et des troubles musculo-squelettiques au niveau de la main et du poignet . Découvrez les pathologies les plus courantes associées à l’usage du smartphone, leurs causes, et les moyens de prévention pour protéger ses mains. Les pathologies de la main causées par l'utilisation du smartphone L’usage intensif du smartphone sollicite fortement les tendons , les nerfs et les articulations de la main et du poignet. Certaines pathologies peuvent apparaître avec le temps. La tendinite des fléchisseurs et extenseurs des doigts Les tendons fléchisseurs et extenseurs des doigts sont mis à rude épreuve lors de l’utilisation prolongée d’un smartphone. Le mouvement répétitif de taper sur l’écran ou de scroller peut provoquer une inflammation tendineuse. Cette douleur est souvent ressentie à la base des doigts ou sur la face dorsale de la main. La tendinite de De Quervain Il s'agit d'une inflammation de la gaine synoviale des tendons du pouce . Elle est fréquente chez les personnes qui utilisent intensément leur pouce pour envoyer des messages ou naviguer sur un écran tactile. Elle se manifeste par une douleur sur le côté du poignet, parfois accompagnée d'un gonflement. Le syndrome du canal carpien L’appui prolongé du poignet sur une surface dure ou une posture statique prolongée peut comprimer le nerf médian, situé à l’intérieur du poignet. Cela peut provoquer des fourmillements, des engourdissements et une perte de force dans les doigts. En savoir plus sur le syndrome du canal carpien . L'arthrose précoce du pouce (rhizarthrose) Bien que le smartphone ne soit pas directement responsable de l'arthrose, une utilisation excessive du pouce peut accélérer son usure articulaire, notamment au niveau de l’articulation trapézo-métacarpienne. Les causes des douleurs liées à l'utilisation du smartphone L'usage prolongé du smartphone sollicite de façon inhabituelle les structures de la main. Plusieurs mécanismes expliquent l'apparition des douleurs : Mouvements répétitifs : l'envoi de messages et le scrolling sollicitent de manière excessive les tendons. Postures prolongées : tenir son smartphone dans une position figée maintient les muscles en contraction statique, favorisant la fatigue musculaire. Mauvaise ergonomie : l'utilisation d'un smartphone trop grand ou trop lourd augmente les contraintes sur les articulations. Pression excessive sur le poignet : le fait de poser le poignet sur une surface dure peut comprimer les nerfs et affecter la circulation sanguine.
par Charles Bijon 12 mars 2025
La rhizarthrose , ou arthrose de la base du pouce , est une pathologie qui passe souvent inaperçue au début mais qui peut devenir invalidante avec le temps. Ce type d’arthrose affecte l’articulation trapézo-métacarpienne , située entre le premier métacarpien et l’os trapèze, impactant directement la mobilité et la force de la main. A quel moment faut-il s’inquiéter ? Quels sont les signes qui doivent alerter et quelles solutions existent pour limiter son évolution ? Comprendre la rhizarthrose : pourquoi cette articulation est-elle si vulnérable ? L’articulation trapézo-métacarpienne est sollicitée en permanence dans notre quotidien. Pincer, attraper un objet, tourner une clé, ouvrir une bouteille … toutes ces actions mobilisent le pouce et exercent des contraintes importantes sur l’articulation. Avec le temps, le cartilage s’use et la rhizarthrose s’installe. Cette pathologie touche davantage les femmes après 50 ans , mais peut également apparaître chez des personnes plus jeunes, notamment chez celles qui sollicitent énormément leurs mains dans un cadre professionnel (couturiers, coiffeurs, musiciens, artisans, etc.). Les premiers signes de la rhizarthrose La rhizarthrose s’installe progressivement et commence souvent par une simple gêne. Mais certains symptômes doivent alerter : Douleurs à la base du pouce : elles apparaissent d’abord lors de certains mouvements précis, puis deviennent plus fréquentes et surviennent même au repos. Perte de force : ouvrir un bocal, tenir un objet fermement ou simplement tourner une clé devient plus difficile. Raideur matinale : au réveil, l’articulation semble bloquée et met du temps à retrouver sa souplesse. Déformation du pouce : dans les formes avancées, le pouce peut prendre une position anormale, avec une bosse visible à la base.
par Charles Bijon 28 février 2025
L’escalade est une discipline qui sollicite intensément les muscles, les tendons et les articulations des mains. Cette activité peut provoquer diverses pathologies, en particulier chez les pratiquants réguliers ou les sportifs de haut niveau. Il est essentiel de connaître les principaux troubles, leurs causes, ainsi que les moyens de prévention et de traitement. Anatomie des tendons fléchisseurs de la main Les tendons fléchisseurs des doigts proviennent des muscles fléchisseurs situés dans l'avant-bras. Ils traversent le poignet via le canal carpien pour atteindre les doigts. Ils sont au nombre de deux pour les doigts longs et unique pour le pouce. Les tendons traversent le canal carpien pour ensuite se répartir sur les doigts. Ils cheminent alors dans le canal digital formés par les poulies digitales. Tendon fléchisseur Fléchisseur superficiel des doigts (FSD) dont la fonction est de fléchir l’articulation interphalangienne proximale (IPP) et la métacarpo-phalangienne (MCP). Fléchisseur profond des doigts (FPD) dont la fonction est de fléchir l’articulation interphalangienne distale (IPD), l’IPP et la MCP. Long fléchisseur du pouce - LFP) dont la fonction est de fléchir l’articulation interphalangienne du pouce. Les poulies digitales Les tendons fléchisseurs sont maintenus contre les phalanges et les articulations par un système de poulies fibreuses qui optimisent leur fonction et préviennent les phénomènes de "corde d’arc". On distingues les poulies annulaires dont les plus importantes sont les poulies A2 et A4, des poulies cruciformes dont la fonction est moins importante. Rappel des différents types de préhension utilisées en escalade La préhension ouverte (open grip) Dans ce type de préhension, les articulations des doigts longs sont en flexion plus ou moins marquées. 3 ou 4 doigts sont généralement utilisés. Le pouce ne joue pas de rôle dans cette prise. Il existe différentes variantes en fonction du type de prise de roche à saisir.
par Charles Bijon 20 février 2025
L'épaule est l'une des articulations les plus mobiles du corps humain, mais cette mobilité peut la rendre vulnérable à des problèmes de stabilité. L'instabilité de l'épaule est une pathologie courante, particulièrement chez les personnes actives et les sportifs. Comprendre ses causes, ses symptômes et les options de traitement est essentiel pour une prise en charge efficace. Qu’est-ce que l'instabilité de l'épaule ? L’ instabilité de l’épaule correspond à un déplacement anormal ou une luxation partielle ou totale de la tête de l’humérus par rapport à la cavité glénoïde. Il est important de distinguer l’instabilité aiguë (on parle alors de premier épisode de luxation d’épaule) non abordé dans ce chapitre, de l’instabilité chronique (plus de deux épisodes de luxation). Cette instabilité peut se manifester de plusieurs manières : Véritables épisodes de luxations récidivantes avec nécessité de remettre l’épaule en place Sensation d'appréhension douloureuse ou de déboitement par des phénomènes de subluxation de l’épaule Les causes de l’instabilité chronique de l’épaule Il existe des différents type d’instabilité en fonction du sens de la luxation : Antérieure : D’origine traumatique. Il s’agit des instabilités les plus fréquentes, correspondant environ à 95 % des instabilités. Les luxations antérieures vont entraîner des lésions ligamentaires et du bourrelet glénoïdien antérieur, appelé lésion de Bankart. Il peut s’y associer des lésions de passages de la partie antérieure de la glène et de la partie postérieure de la tête humérale. Cette lésion osseuse de la partie postérieure de la tête humérale est appelée une encoche de Malgaigne. Postérieure : Ce type d’instabilité est beaucoup plus rare, correspondant environ à 5 % des cas. Les causes de cette instabilité sont plutôt en lien avec des accidents violents (accident de la voie publique, crise d’épilepsie voire électrisation. L’encoche osseuse dans l’humérus se situe en avant (encoche de Mc Laughlin). Les luxations postérieures vont entraîner des lésions ligamentaires et du bourrelet glénoïdien postérieur. Il peut s’y associer des lésions de passages de la partie postérieure de la tête humérale. L’instabilité peut survenir à la suite de différents facteurs : Traumatismes : Les traumatismes aigus peuvent provoquer des déchirures ligamentaires ou des lésions du bourrelet glénoïdal. Une première luxation traumatique augmente considérablement le risque de récurrence. Activités sportives intensives : Les sports sollicitant fortement l’épaule (tennis, natation, rugby) fragilisent l’articulation au fil du temps. Hyperlaxité ligamentaire : Cette condition génétique, présente chez certaines personnes, peut favoriser les instabilités articulaires. Déficit musculaire : Un déséquilibre musculaire, notamment une faiblesse des muscles de la coiffe des rotateurs, peut entraîner une perte de stabilité.
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