Gérer les urgences de la main : reconnaître et agir face aux blessures courantes

28 mars 2024

La main est un instrument de précision, essentiel à notre interaction quotidienne avec le monde qui nous entoure. Malheureusement, sa complexité et son utilisation constante la rendent vulnérable à une multitude de blessures. Une prise en charge rapide et adéquate des urgences de la main est cruciale pour prévenir les complications et favoriser une récupération optimale.

Reconnaître les blessures courantes de la main

Fractures

Les fractures de la main sont des blessures fréquentes résultant souvent de chocs directs ou de chutes. Les signes à surveiller incluent une douleur aiguë, un gonflement, une déformation, ou une incapacité à bouger les doigts. Au moindre doute, un bilan radiographique est nécessaire pour un faire le diagnostic et proposer un traitement adapté orthopédique ou chirurgical. 

Entorses et luxations

Les entorses, affectant les ligaments, et les luxations, où les os sont déplacés de leur position normale, se manifestent par une douleur intense, un gonflement et une mobilité réduite. Une entorse peut se révéler grave et nécessiter un geste de réparation chirurgicale comme on peut souvent le voir dans les entorses de pouce

Plaies de la main

Les plaies de la main, pouvant atteindre les nerfs, les artères et les tendons, nécessitent une attention médicale immédiate. Les signes faisant évoquer une atteinte des structures nobles sont un saignement abondant, une perte de la sensibilité ou une perte de la mobilité se manifestant par un déficit d’extension ou de la flexion d’un doigt. Certaines plaies peuvent rassurer par leur petites tailles ou par un examen clinique normal mais ne doivent en aucun cas être négligées. Certaines petites plaies de la main par des objets tranchants peuvent entraîner des lésions des structures profondes graves tandis que certaines larges plaies cutanées intéressent uniquement la peau. Enfin, une plaie partielle des structures nobles n’engendre aucun déficit clinique mais peut se rompre secondairement. C’est donc secondairement que le déficit et la perte de fonction apparaissent. On estime à 30% de lésions tendineuses, nerveuses, vasculaires ou articulaires méconnues par l’ examen clinique.. C’est pourquoi toute plaie de la main doit nécessiter une exploration chirurgicale minutieuse au bloc opératoire de façon à établir un diagnostic lésionnel précis et permettre une réparation des structures le cas échéant.

Infections de la main

Les infections au niveau de la main peuvent intéresser les parties molles (panaris, phlegmon, abcès) ou l’os et l’articulation (arthrite, ostéoarthrite).

Panaris

Le panaris est une infection bactérienne de la pulpe d’un doigt qui se développe autour de l’ongle survenant le plus souvent à la suite d’une effraction cutanée. Dans les cas les plus favorables, l’infection va cloisonner au niveau de la peau, on parle alors de panaris péri-unguéal. Parfois, celle-ci diffuse en profondeur atteignant les structures nobles sous-jacentes, telle que l’os, l’articulation, la gaine des tendons fléchisseurs dont les conséquences sont beaucoup plus lourdes. Il faut alors traiter le panaris en urgence avant qu’une de ces complications surviennent. 

Phlegmon

Le phlegmon de la gaine d’un tendon fléchisseur correspond à la constitution d’une poche de pus dans l’espace clos et virtuel que représente la gaine synoviale qui permet au tendon fléchisseur de coulisser correctement. 


Ces gaines synoviales sont situées au niveau du doigt et de la paume. Le plus souvent, la suppuration fait suite à une piqûre souillée (épine, aiguille à coudre…) qui peut passer totalement inaperçue au départ et ne laisser pratiquement aucune trace sur la peau.


Au début de l’infection, le phlegmon des fléchisseurs se révèle par une douleur d’apparition progressive, volontiers nocturne et pulsatile, insomniante, qui s’accompagne d’une flexion spontanée du doigt atteint. En surface, on ne devine pas, à ce stade, de signe de suppuration au niveau de la peau.


Les examens complémentaires sont peu démonstratifs et le diagnostic reste clinique. L’échographie peut objectiver un peu de liquide dans la gaine du fléchisseur, mais ce n’est pas forcément caractéristique. Les signes généraux (fièvre et température) sont encore assez modérés.


L’évolution spontanée se fait vers une aggravation des signes avec une importante augmentation de volume du doigt, puis de la main et des doigts voisins, une température qui ne fait qu’augmenter et des signes locorégionaux sous forme de traînées rouges (lymphangite) au niveau du membre supérieur, avec apparition éventuelle de ganglion au niveau du creux de l’aisselle. A ce stade, l’évolution est jugée déjà grave et le tendon fléchisseur est en grand danger. C’est pourquoi le traitement d’un phlegmon de tendon fléchisseur doit être chirurgical et le plus précoce possible.

Morsures

Les morsures, qu'elles soient d'origine animale ou humaine, représentent une autre forme d'urgence médicale fréquente pour la main. Ces blessures peuvent varier de superficielles à profondes et sont susceptibles d'introduire des bactéries dans les tissus, entraînant un risque accru d'infection.


Les morsures animales, en particulier celles de chats et de chiens, sont courantes et peuvent causer des plaies déchiquetées ou ponctuelles. Les morsures de chat, en raison de leurs dents pointues, sont particulièrement propices à inoculer des bactéries profondément sous la peau, augmentant ainsi le risque d'infections telles que la pasteurellose. Les morsures de chien, quant à elles, sont souvent plus délabrantes, pouvant entraîner des lésions importantes des tissus. Les morsures humaines, bien que moins fréquentes, ne doivent pas être sous-estimées. Elles peuvent être tout aussi dangereuses, sinon plus, en raison de la grande variété de bactéries présentes dans la salive humaine. 


Dans tous les cas cas, la prise en charge initiale doit inclure un nettoyage soigneux de la plaie, l'évaluation de l'étendue des lésions, et la recherche de signes de dommages plus profonds, tels que des lésions des tendons, des nerfs ou des os. Un traitement antibiotique peut être nécessaire pour prévenir ou traiter les infections. 


La vaccination antitétanique doit également être vérifiée et mise à jour si nécessaire.


En raison du risque élevé d'infection et de complications, il est impératif de consulter un professionnel de santé dès que possible après une morsure. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour nettoyer la plaie en profondeur et réparer les structures endommagées.

Brûlures

Les brûlures de la main varient en gravité et peuvent causer des douleurs, des cloques, et des changements de couleur de la peau. La prise en charge immédiate est déterminante pour le résultat de la guérison.

Premiers secours en cas d'urgence de la main

Pour toutes blessures

  • Évaluation rapide : Déterminez la gravité de la blessure. En cas de doute, consultez immédiatement un professionnel de santé.
  • Immobilisation : Stabilisez la main blessée pour éviter d'aggraver la blessure. Utilisez une attelle ou un support si nécessaire.

Fractures, entorses et luxations

  • Appliquez de la glace : Utilisez de la glace enveloppée dans un linge pour réduire le gonflement et la douleur, sans l’appliquer directement sur la peau.
  • Consultation médicale urgente : Une évaluation par un spécialiste est indispensable pour un diagnostic précis et un traitement adéquat.

Coupures et plaies 

  • Pression directe : Arrêtez le saignement en appliquant une pression douce avec un pansement propre.
  • Protection de la plaie : Après avoir arrêté le saignement, couvrez la plaie avec un pansement stérile pour prévenir l'infection.
  • Consultation médicale : Les plaies de la main nécessitent toujours une exploration chirurgicale même en cas de petites plaies ou d’absence de déficit clinique. 

Infections 

  • Bains antiseptiques pluri-quotidiens en cas d’infection débutantes
  • Consultation médicale en urgence en cas de douleurs pulsatiles et insomniantes, de fièvre ou d’altération de l’état général

Morsures 

  • Laver la plaie sous le robinet d’eau puis savonner au savon liquide les deux mains
  • Mettre un pansement 
  • Consultation médicale urgence : les morsures au niveau de la main nécessitent une prise en charge chirurgical afin d’éviter l’évolution vers l’infection

Brûlures

  • Refroidissement : Refroidissez la brûlure sous l'eau froide pendant 10 à 15 minutes, mais ne mettez pas de glace directement sur la blessure.
  • Couverture : Utilisez un pansement propre pour protéger la zone sans appliquer de pression sur les cloques.
  • Évaluation médicale : Les brûlures graves requièrent un traitement professionnel pour minimiser les dommages et soutenir la guérison.

Conseils pour la prévention des blessures de la main

En plus de savoir comment réagir en cas d'urgence, la prévention joue un rôle clé dans la protection des mains contre les blessures. Voici quelques conseils pour réduire les risques :

  • Utilisation de protections : Portez des gants adaptés lors de la manipulation d'outils, de produits chimiques ou lors d'activités sportives à risque.
  • Sécurité au travail et à domicile : Suivez les directives de sécurité pour l'utilisation d'outils et d'appareils ménagers.
  • Éducation : Informez-vous sur les risques spécifiques liés à vos activités et apprenez les bonnes pratiques pour les éviter.


La gestion adéquate des urgences de la main est essentielle pour prévenir les complications à long terme. La connaissance des premiers secours et des mesures de prévention peut faire une différence significative dans le pronostic d'une blessure. En cas de doute ou de blessure grave, la consultation rapide d'un spécialiste en chirurgie de la main est cruciale pour une prise en charge optimale et une récupération réussie.


Contacter le Docteur Charles Bijon
par Charles Bijon 22 juillet 2025
La cuisine professionnelle exige une grande technicité et une répétition constante de gestes précis. Avec le temps, ces mouvements peuvent engendrer une sollicitation excessive de certaines structures anatomiques du poignet . Les cuisiniers, souvent debout pendant de longues heures et exposés à des charges manuelles importantes, sont particulièrement exposés aux troubles musculo-squelettiques, et en particulier aux tendinopathies du poignet . Les gestes professionnels en cause La préparation des aliments, la manipulation d'ustensiles lourds, la réalisation de gestes fins comme l'émincé ou le décorticage, ou encore le nettoyage répété du poste de travail impliquent tous des mouvements de flexion, extension, torsion et pression du poignet. Certaines situations sont particulièrement à risque : les mouvements répétitifs de flexion-extension du poignet, le maintien prolongé du poignet en position extrême, l'utilisation d'outils non ergonomiques, le port répété de charges ou l'utilisation de hachoirs ou couteaux lourds. Avec le temps, ces gestes peuvent entraîner des contraintes mécaniques importantes sur les tendons, en particulier ceux des fléchisseurs et extenseurs du poignet. Le rythme soutenu des services, les contraintes horaires et le stress physique inhérents à la profession aggravent les risques de surmenage articulaire. Les tendinopathies les plus fréquentes Chez les cuisiniers, on retrouve principalement deux formes de tendinopathies : Tendinite des fléchisseurs du poignet Cette pathologie est liée à la sollicitation répétée des tendons fléchisseurs. Elle se manifeste par une douleur à la face palmaire du poignet, parfois avec une sensation de tiraillement lors de la préhension. Tendinite des extenseurs (face dorsale) Souvent liée à l'utilisation d'outils avec le poignet en extension, cette tendinopathie provoque des douleurs sur la face dorsale du poignet. Elle peut être confondue avec une douleur articulaire. Tendinite de De Quervain Moins fréquente, mais présente chez certains cuisiniers, la tendinite de De Quervain affecte les tendons du pouce au niveau du bord radial du poignet. Elle se manifeste par une douleur lors des mouvements d'opposition ou de saisie. D'autres affections comme les kystes synoviaux ou les syndromes canalaires (syndrome du canal carpien, compression du nerf ulnaire) peuvent aussi survenir dans ce contexte, nécessitant une évaluation spécialisée.
par Charles Bijon 7 juillet 2025
Le kyste arthrosynovial du poignet est une tumeur bénigne fréquente, qui se développe à partir d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. S'il est souvent indolore, il peut devenir gênant, voire invalidant, lorsqu'il prend du volume ou interfère avec les mouvements du poignet. Il touche aussi bien les jeunes adultes actifs que les personnes exerçant une activité manuelle ou sollicitant de manière répétée leur articulation. Qu'est-ce qu'un kyste arthro-synovial ? Il s'agit d'une formation remplie de liquide synovial, issu d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. Le plus souvent, le kyste est relié par un pédicule à l'articulation du poignet, formant une hernie de la capsule articulaire. Il peut apparaître de manière progressive ou subite. On distingue deux localisations principales : la face dorsale du poignet, plus fréquente, la face palmaire, parfois plus délicate à explorer ou à traiter. Le kyste se présente généralement comme une tuméfaction arrondie, ferme et mobile, parfois visible à l'œil nu ou uniquement palpable. Sa taille est variable et peut fluctuer selon l'activité ou les mouvements. Certains patients présentent plusieurs kystes dans une même région, ce qui peut compliquer le diagnostic différentiel avec d’autres lésions, telles que les lipomes ou les tumeurs fibreuses bénignes. Une évaluation rigoureuse est alors indispensable pour exclure d’éventuelles pathologies sous-jacentes. Kyste arthrosynovial : symptômes et gêne fonctionnelle Dans la majorité des cas, le kyste arthrosynovial est asymptomatique. Toutefois, certains patients rapportent : une douleur modérée, surtout lors des mouvements répétitifs ou en appui sur le poignet, une sensation de tension ou de gêne mécanique, une perte de mobilité, notamment en flexion ou en extension complète, une diminution de la force de préhension, une gêne esthétique, en particulier chez les patients jeunes. La gêne peut impacter significativement les gestes de la vie quotidienne ou l'activité professionnelle, notamment chez les personnes travaillant sur ordinateur, en cuisine, en artisanat ou pratiquant des sports sollicitant les poignets. Dans certains cas, la présence du kyste entraîne une adaptation involontaire de la posture du poignet ou de la main, pouvant conduire à l'apparition de douleurs compensatoires dans l'avant-bras ou l'épaule à moyen terme.
par Charles Bijon 25 juin 2025
Le syndrome du canal carpien est une pathologie fréquente de la main, caractérisée par la compression du nerf médian au niveau du poignet. Bien connu dans les milieux professionnels, il touche aussi les sportifs, et notamment les cyclistes , en raison des appuis prolongés sur le guidon et des vibrations transmises au poignet pendant l’effort. Cette compression peut entraîner des troubles sensitifs et moteurs, impactant les performances et la pratique sportive. Comprendre le syndrome du canal carpien Le canal carpien est un espace anatomique étroit situé à la face antérieure du poignet. Il est constitué par les os du carpe formant une arche, fermée par un ligament fibreux épais. Par ce canal passent les tendons fléchisseurs des doigts et le nerf médian, responsable de la sensibilité de la face palmaire du pouce, de l’index, du majeur et de la moitié de l’annulaire. Ce nerf contrôle également la motricité de certains muscles du pouce. Chez les cyclistes , le maintien prolongé des mains sur le guidon, notamment lors des longues sorties, crée une pression répétée au niveau de la paume. Cette pression, combinée à une flexion excessive du poignet et aux micro-vibrations transmises par le cadre, peut favoriser l’apparition d’un syndrome du canal carpien. Symptômes fréquents chez les cyclistes Les signes se manifestent souvent de manière progressive : des fourmillements dans les trois premiers doigts, des engourdissements nocturnes, une sensation de brûlure dans la paume, une diminution de la précision des gestes fins et une perte de force musculaire au niveau du pouce. Certains cyclistes décrivent une gêne croissante au fil de la sortie, pouvant perturber leur prise sur le guidon ou les empêcher d’actionner correctement les freins ou les vitesses.
par Charles Bijon 11 juin 2025
Les sports de ballon tels que le basket-ball et le handball sollicitent fortement les mains, et plus particulièrement les doigts , exposés à de nombreuses contraintes lors des réceptions, des tirs ou des contacts. Les entorses et luxations digitales figurent parmi les blessures les plus fréquentes dans ces disciplines, touchant aussi bien les sportifs amateurs que professionnels. Bien que souvent minimisées, ces lésions peuvent entraîner des douleurs persistantes, une perte de mobilité, voire des séquelles fonctionnelles si elles ne sont pas correctement prises en charge.
par Charles Bijon 28 mai 2025
La pratique du golf sollicite de manière répétitive les articulations du membre supérieur, notamment le coude . Bien que ce sport soit modérément intense, les gestes techniques répétés sur de longues périodes peuvent entraîner des douleurs, des inflammations ou des troubles plus chroniques. Le coude est particulièrement exposé à des contraintes mécaniques importantes au moment du swing et du contact avec le sol. Les pathologies du coude fréquemment rencontrées au golf Épicondylite médiale ("golfer's elbow") L' épicondylite médiale est la pathologie la plus typique chez les golfeurs. Elle correspond à une inflammation des tendons fléchisseurs du poignet à leur insertion sur l’épicondyle médial. La douleur est localisée sur la face interne du coude et est accentuée lors des mouvements de flexion du poignet ou de pronation. Cette tendinopathie résulte de gestes répétitifs et d’une surcharge tendineuse , notamment lors des phases d’impact du club avec le sol ou de mouvements mal coordonnés. Épicondylite latérale Moins fréquente chez les golfeurs que l'épicondylite médiale, l'épicondylite latérale ou "tennis elbow" peut apparaître en cas de sollicitation excessive des extenseurs du poignet, notamment si le grip du club est trop serré ou si les poignets restent rigides durant le swing. Bursite olécranienne L'inflammation de la bourse séreuse située à l'arrière du coude peut survenir suite à des microtraumatismes répétés ou à des appuis prolongés sur le coude. Elle se manifeste par un gonflement douloureux et visible de la région postérieure du coude. Conflit ou irritation nerveuse Certaines postures répétitives peuvent entraîner une compression du nerf ulnaire au niveau du coude (dans la gouttière épitrochléo-olécranienne), provoquant des fourmillements dans les deux derniers doigts de la main et une perte de force progressive.
par Charles Bijon 13 mai 2025
La natation est un sport complet qui sollicite l'ensemble du corps avec une mobilisation importante de l'épaule. Cette articulation est impliquée dans la propulsion et la stabilisation du nageur, quel que soit le style pratiqué. En raison de la répétition des gestes, l'épaule peut être soumise à des contraintes mécaniques importantes, exposant les nageurs à des douleurs, à des inflammations, voire à des pathologies chroniques. Les causes principales des douleurs d'épaule chez les nageurs Sollicitations répétée s La fréquence des mouvements, parfois plusieurs milliers de cycles par semaine, favorise l'apparition de microtraumatismes au niveau des tendons et de la capsule articulaire. Cette usure précoce est l'un des facteurs majeurs de douleur chez les nageurs, surtout en cas de technique imparfaite. Conflit sous-acromial Il s'agit de l'une des causes les plus fréquentes de douleurs à l'épaule. Lors du mouvement de bras en position élevée, l'espace entre l'acromion et la tête humérale se réduit, comprimant les tendons de la coiffe des rotateurs . Cette compression répétée peut entraîner une inflammation, une tendinopathie , voire une rupture partielle ou complète des tendons. Instabilité gléno-humérale L'épaule est une articulation très mobile mais naturellement peu stable. Chez certains nageurs, cette instabilité peut être constitutionnelle (hyperlaxité) ou acquise. Elle se traduit par une sensation d'épaule "lâche" ou douloureuse à certains moments du geste sportif, en particulier lors de la phase de récupération du bras. Mauvaise coordination musculaire Un déséquilibre entre les muscles stabilisateurs et mobilisateurs de l'épaule peut perturber la cinématique articulaire. Un manque de renforcement des muscles scapulaires et de la coiffe des rotateurs augmente le risque de blessure.
par Charles Bijon 24 avril 2025
La pratique de la musculation sollicite intensément les structures de la main et du poignet . Ces articulations sont impliquées dans presque tous les exercices de renforcement musculaire, du développé couché au soulevé de terre, en passant par les tractions et les exercices avec haltères. Mal exécutés ou répétés sans précaution, ces mouvements peuvent être à l'origine de pathologies parfois invalidantes. Découvrez les blessures les plus fréquentes de la main et du poignet en musculation, apprenez à identifier les gestes à risque, les erreurs à éviter et les solutions efficaces pour prévenir ou traiter ces pathologies. Les blessures les plus courantes Tendinopathies des fléchisseurs et extenseurs L'utilisation répétée et intense des poignets dans certains exercices (curl, tirage, dips) peut entraîner une inflammation des tendons fléchisseurs ou extenseurs des doigts et du poignet. Ces douleurs sont souvent situées sur la face palmaire ou dorsale du poignet, et peuvent apparaître progressivement. Syndrome du canal carpien Le canal carpien est un espace anatomique par lequel passe le nerf médian. Lors de sollicitations prolongées ou de positions prolongées en flexion ou extension du poignet, ce nerf peut être comprimé, provoquant des fourmillements, engourdissements et douleurs dans les trois premiers doigts de la main. Ténosynovite de De Quervain Cette pathologie correspond à une inflammation de la gaine synoviale entourant les tendons du pouce. Elle est fréquente chez les pratiquants utilisant beaucoup les poignets lors de charges lourdes ou d'exercices de tirage. Entorses et microtraumatismes articulaires Certains exercices mal réalisés ou effectués sans maîtrise (pompes sur poignets en hyperextension, kettlebell mal placée, drop set sans contrôle) peuvent entraîner des entorses ou des lésions ligamentaires au niveau des articulations métacarpo-phalangiennes ou du poignet. Fractures de stress Bien que rares, elles peuvent tout de même survenir chez les pratiquants intensifs, notamment en cas de technique inadaptée sur des charges très lourdes, ou en cas de défaut de récupération.
par Charles Bijon 10 avril 2025
L’ arthrose du coude est une affection articulaire dégénérative qui se manifeste par une usure progressive du cartilage recouvrant les surfaces osseuses de l’articulation huméro-ulnaire. Bien que cette articulation soit moins fréquemment atteinte que la hanche ou le genou, l’arthrose du coude peut devenir invalidante lorsqu’elle évolue, en particulier chez les personnes exposées à des gestes répétitifs ou à des traumatismes répétés. Elle touche aussi bien les sportifs que certaines professions manuelles ou les patients ayant un antécédent de traumatisme.
par Charles Bijon 27 mars 2025
L'utilisation intensive des smartphones est devenue incontournable dans notre quotidien. Pourtant, la répétition de certains gestes et les postures prolongées peuvent entraîner des douleurs et des troubles musculo-squelettiques au niveau de la main et du poignet . Découvrez les pathologies les plus courantes associées à l’usage du smartphone, leurs causes, et les moyens de prévention pour protéger ses mains. Les pathologies de la main causées par l'utilisation du smartphone L’usage intensif du smartphone sollicite fortement les tendons , les nerfs et les articulations de la main et du poignet. Certaines pathologies peuvent apparaître avec le temps. La tendinite des fléchisseurs et extenseurs des doigts Les tendons fléchisseurs et extenseurs des doigts sont mis à rude épreuve lors de l’utilisation prolongée d’un smartphone. Le mouvement répétitif de taper sur l’écran ou de scroller peut provoquer une inflammation tendineuse. Cette douleur est souvent ressentie à la base des doigts ou sur la face dorsale de la main. La tendinite de De Quervain Il s'agit d'une inflammation de la gaine synoviale des tendons du pouce . Elle est fréquente chez les personnes qui utilisent intensément leur pouce pour envoyer des messages ou naviguer sur un écran tactile. Elle se manifeste par une douleur sur le côté du poignet, parfois accompagnée d'un gonflement. Le syndrome du canal carpien L’appui prolongé du poignet sur une surface dure ou une posture statique prolongée peut comprimer le nerf médian, situé à l’intérieur du poignet. Cela peut provoquer des fourmillements, des engourdissements et une perte de force dans les doigts. En savoir plus sur le syndrome du canal carpien . L'arthrose précoce du pouce (rhizarthrose) Bien que le smartphone ne soit pas directement responsable de l'arthrose, une utilisation excessive du pouce peut accélérer son usure articulaire, notamment au niveau de l’articulation trapézo-métacarpienne. Les causes des douleurs liées à l'utilisation du smartphone L'usage prolongé du smartphone sollicite de façon inhabituelle les structures de la main. Plusieurs mécanismes expliquent l'apparition des douleurs : Mouvements répétitifs : l'envoi de messages et le scrolling sollicitent de manière excessive les tendons. Postures prolongées : tenir son smartphone dans une position figée maintient les muscles en contraction statique, favorisant la fatigue musculaire. Mauvaise ergonomie : l'utilisation d'un smartphone trop grand ou trop lourd augmente les contraintes sur les articulations. Pression excessive sur le poignet : le fait de poser le poignet sur une surface dure peut comprimer les nerfs et affecter la circulation sanguine.
par Charles Bijon 12 mars 2025
La rhizarthrose , ou arthrose de la base du pouce , est une pathologie qui passe souvent inaperçue au début mais qui peut devenir invalidante avec le temps. Ce type d’arthrose affecte l’articulation trapézo-métacarpienne , située entre le premier métacarpien et l’os trapèze, impactant directement la mobilité et la force de la main. A quel moment faut-il s’inquiéter ? Quels sont les signes qui doivent alerter et quelles solutions existent pour limiter son évolution ? Comprendre la rhizarthrose : pourquoi cette articulation est-elle si vulnérable ? L’articulation trapézo-métacarpienne est sollicitée en permanence dans notre quotidien. Pincer, attraper un objet, tourner une clé, ouvrir une bouteille … toutes ces actions mobilisent le pouce et exercent des contraintes importantes sur l’articulation. Avec le temps, le cartilage s’use et la rhizarthrose s’installe. Cette pathologie touche davantage les femmes après 50 ans , mais peut également apparaître chez des personnes plus jeunes, notamment chez celles qui sollicitent énormément leurs mains dans un cadre professionnel (couturiers, coiffeurs, musiciens, artisans, etc.). Les premiers signes de la rhizarthrose La rhizarthrose s’installe progressivement et commence souvent par une simple gêne. Mais certains symptômes doivent alerter : Douleurs à la base du pouce : elles apparaissent d’abord lors de certains mouvements précis, puis deviennent plus fréquentes et surviennent même au repos. Perte de force : ouvrir un bocal, tenir un objet fermement ou simplement tourner une clé devient plus difficile. Raideur matinale : au réveil, l’articulation semble bloquée et met du temps à retrouver sa souplesse. Déformation du pouce : dans les formes avancées, le pouce peut prendre une position anormale, avec une bosse visible à la base.