Les pathologies du coude du sportif

Charles Bijon • 16 mai 2024

Les sportifs, qu'ils soient amateurs ou professionnels, sont fréquemment exposés à des risques de blessures, notamment au niveau du coude. Ces pathologies, résultant souvent de mouvements répétitifs ou de traumatismes directs, peuvent impacter significativement la performance et nécessitent une prise en charge adaptée. Cet article vise à explorer les principales pathologies du coude rencontrées chez les sportifs, leurs symptômes, causes, et les options de traitement disponibles.

Les principales pathologies du coude chez le sportif

Épicondylite latérale

Définition

L'épicondylite, communément appelée "tennis elbow" pour la forme latérale se caractérise par une douleur au niveau de l’épicondyle latérale, points d'attache des tendons épicondyliens latéraux. Bien qu'observée chez le sportif, cette pathologie touche toute la population. 


Causes et facteurs de risque

Il s’agit, en réalité, de lésions tendineuses dégénératives en lien avec une sollicitation excessive et répétitive des muscles extenseurs conduisant à des micro-lésions ou des macro-lésions tendineuses. Le tendon lésé est celui du court extenseur radial du carpe.

Symptômes
 

Les douleurs peuvent être quotidiennes et handicapantes. Elles sont localisées sur l’épicondylite latérale et majorées lors de certaines manœuvres spécifiques. Il faut rechercher des signes en faveur d’une compression du nerf radial au coude, des signes d’atteinte huméro-radiale et des signes d’instabilités postéro-latérales associés.


Examens complémentaires

Les radiographies du coude sont le plus souvent normales mais peuvent mettre en évidence des calcifications au niveau de l’épicondylite latérale témoignant de lésions tendineuses. L’échographie et l’IRM ont pour objectif de confirmer le diagnostic et de rechercher une fissure tendineuse. L’IRM permet également d’apprécier, avec plus de précisions, l’état des structures ligamentaires latérales et de l’interligne articulaire huméro-radiale.


Traitement 

Le traitement de l'épicondylite latérale est le plus souvent conservateur comportant rééducation et infiltration de PRP. Les infiltrations de corticoïdes sont efficaces à court terme mais ont tendance à majorer les douleurs par la suite. En conséquence, les corticoïdes sont à proscrire. 

En cas d'échec du traitement médical bien conduit pendant 6 mois, il peut être envisagé un traitement chirurgical consistant en un débridement et allongement des épicondyliens latéraux à ciel ouvert ou de manière mini-invasive sous arthroscopie. Le taux de succès de la chirurgie est de l’ordre de 70 à 80%.

Épicondylite médiale 

Définition et symptômes

L'épicondylite, communément appelée "golfer's elbow" pour la médiale, se caractérise par une douleur au niveau de l’épicondyle médiale, points d'attache des tendons épicondyliens médiaux du coude (tendons fléchisseurs et pronateurs). Cette douleur est exacerbée par certains mouvements de la main et du poignet.


Causes et facteurs de risque

Ces pathologies résultent généralement d'une sollicitation excessive et répétitive des muscles fléchisseurs du poignet, conduisant à des micro-lésions tendineuses. 


Symptômes

Les douleurs peuvent être quotidiennes et handicapantes. Elles sont localisées sur l’épicondylite médiale et majorées lors de certaines manœuvres spécifiques. Il faut rechercher des signes en faveur d’une compression du ulnaire au coude associés. 


Examen complémentaires 

Les radiographies du coude sont le plus souvent normales mais peuvent mettre en évidence des calcifications au niveau de l’épicondylite médiale témoignant de lésions tendineuses. L’échographie et l’IRM ont pour objectif de confirmer le diagnostic et de rechercher une fissure tendineuse.


Une irritation ou une compression du nerf ulnaire peut être associée à une épicondylite médiale, occasionnant des troubles de sensibilité et douleurs irradiant sur les 2 derniers doigts de la main. Un
électromyogramme pourra également être demandé.


Traitement

Le traitement de l'épicondylite médiale est le plus souvent conservateur comportant rééducation et infiltration. En cas d'échec du traitement médical bien conduit pendant 6 mois, il peut être envisagé un traitement chirurgical consistant en un débridement et allongement des épicondyliens médiaux.

Rupture du biceps distal au coude

Définition 

La rupture du biceps brachial au coude est une déchirure ou désinsertion du tendon du muscle biceps au niveau de son insertion sur le radius. Le rôle du biceps brachial est la flexion du coude et surtout la supination de l’avant bras.


Causes et facteurs de risque

La rupture survient le plus souvent de manière brutale ou lors d’un geste anodin lorsque le tendon est déjà le siège de lésions dégénératives.


Symptômes
 

Les symptômes incluent une douleur brutale avec apparition d’un oedème et hématome aggravée à la face antérieure du coude. Les douleurs sont exacerbées par la flexion ou la supination de l’avant bras. Le plus souvent le tendon se rétracte avec l’apparition d’un signe de “Popeye” caractéristique.


Examens complémentaires

L'imagerie a pour objectif de confirmer le diagnostic. L'échographie met en évidence la rupture dans la majorité des cas mais l’IRM (incidence de FABS) est le meilleur examen pour voir la rupture et apprécier sa rétraction. 


Traitement

La prise en charge est le plus souvent chirurgicale. L’intervention doit se faire au mieux dans les 15 jours suivant la rupture. Au-delà, la réinsertion du tendon devient difficile en raison de la rétraction tendineuse et musculaire. 

Cette réinsertion se fait par une petite incision au niveau du coude et à l’aide d’un système d’ancrage sur la tubérosité radiale (endobouton ou ancres).
Une immobilisation post opératoire est nécessaire pendant 3 semaines. La rééducation est le plus souvent débutée immédiatement après l’intervention. La reprise des activités sportives est autorisée à partir du 3ème mois post-opératoire. 


En l’absence de traitement, on observe une perte de force en flexion et en supination à hauteur de 50% et des douleurs chroniques.

Rupture du triceps au coude

Définition

La rupture du triceps brachial est une pathologie traumatique rare, correspondant à une désinsertion partielle ou complète du tendon du triceps au niveau de son insertion sur  l’olécrane. Le rôle du triceps est l’extension du coude. 


Causes et facteurs de risque

La rupture survient lors d’un mouvement d’extension contrariée ou lors d’un traumatisme du coude le plus souvent chez des patients pratiquant la musculation à haute intensité. La prise de stéroïdes est un facteur de risque important de rupture. 


Symptômes

Les symptômes sont typiques responsables d’une douleur brutale avec apparition d’un déficit de l’extension du coude.


Examens complémentaires

Des radiographies standard peuvent mettre un évidence une avulsion osseuse de la pointe de l’olécrane témoignant de la rupture tendineuse. Une échographie ou une IRM confirment le diagnostic et permettent d’évaluer l’étendue de la lésion. 


Traitement

Le traitement est presque toujours chirurgical, à l'exception des patients âgés à faible demande fonctionnelle.
Le but du traitement est de réinsérer le tendon du triceps à l’aide d’un système d’ancrage sur l’olécrane. Une immobilisation par attelle à 30° de flexion est prescrite pour une durée de 3 semaines et la rééducation est débutée à la suite du délai d’immobilisation. La reprise des activités sportives est autorisée à partir de 3 à 6 mois.

Luxation de coude

Définition
La luxation du coude se produit lorsque l'extrémité distale de l’humérus se désolidarise de la tête radiale et de l’olécrane. 


Causes et facteurs de risque

Généralement, la luxation est causée par une chute sur un bras tendu ou un impact direct sur le coude.


Symptômes

Une luxation du coude engendre une impotence fonctionnelle majeure, une douleur intense, un gonflement et une déformation caractéristique du coude.


Examens complémentaires

Une radiographie suffit à faire le diagnostic et à mettre en évidence des fractures associées.  Un scanner peut être nécessaire pour faire un bilan plus précis. On parle de “triade malheureuse” ou “terrible triade” lorsque s’associe une luxation, une fracture de la tête radiale et une fracture du processus coronoïde. Ce type de lésion est toujours d’indication chirurgicale.

Traitement

La réduction immédiate de la luxation par un professionnel de santé est cruciale sous anesthésie afin d’évaluer la stabilité du coude. En cas de coude instable ou chez un patient à haute demande fonctionnelle, une réparation chirurgicale ligamentaire peut être proposée. Enfin, en cas de “triade malheureuse”, la chirurgie est indispensable pour stabiliser le coude. Une rééducation prolongée est ensuite nécessaire pour restaurer la mobilité et la force.

Instabilité chronique du coude

Définition et symptômes

L’instabilité chronique du coude est caractérisée par une sensation de laxité ou de dérobement du coude. Cette pathologie est souvent le résultat d'un traumatisme antérieur ayant endommagé les structures ligamentaires du coude, conduisant à une stabilité réduite. Il existe deux formes d’instabilités : 

  • en valgus par atteinte du complexe ligamentaire médiale
  • postérolatérale par atteinte du complexe ligamentaire latérale


Causes et facteurs de risque

Elles font souvent suite à des lésions ligamentaires séquellaires d’une luxation du coude, mais peuvent également survenir après des traumatismes répétitifs (notamment lors de la pratique de sport de lancer comme le baseball).
L’instabilité chronique du coude se développe à partir du moment où le complexe ligamentaire médiale et/ou latérales sont lésés. Cela suppose des contraintes tendant à éloigner leurs points d’insertion sur l’ulna et l’humérus. Sur le versant médial, le ligament collatéral médial est mis en tension par des contraintes en valgus mais aussi en pronation forcée. Sur le versant latéral, le ligament collatéral latéral est mis en tension par des contraintes en varus, mais aussi supination forcé


Symptômes

L’instabilité en valgus occasionne des douleurs sur le versant médial du coude avec parfois une sensation de ressaut ou de dérobement. 3 tests orientent le diagnostic : le Valgus Test, le Milking test et le Moving Milking Test.
L’instabilité postéro latérale occasionne des douleurs sur le versant latéral du coude avec parfois une sensation de ressaut ou de dérobement. 2 tests orientent le diagnostic : Le Pivot Shift Test et le Push Up test.


Examens complémentaires 

Des radiographies standards voire dynamiques peuvent mettre en évidence une instabilité du versant médiale ou latérale mais c’est surtout l’IRM qui confirme le diagnostic. 


Traitement

En cas d’instabilité modérée et de faible demande fonctionnelle, le traitement médical conservateur par rééducation et renforcement musculaire peut donner de bons résultats.
Autrement, le traitement est chirurgical consistant en une reconstruction ligamentaire par greffe tendineuse (tendon du long palmaire, triceps brachial, semi tendineux, …).
Une immobilisation post-opératoire est nécessaire avec rééducation immédiate. La reprise des activités sportives sans contraintes est autorisée à partir du 6ème mois.

Prévention

La prévention des pathologies du coude chez les sportifs passe par une technique appropriée lors de la pratique sportive, un échauffement adéquat, et un renforcement musculaire ciblé. Il est également crucial d'écouter son corps et de ne pas ignorer les douleurs qui peuvent signaler le début d'une pathologie.

Les pathologies du coude du sportif, bien que souvent traitables, nécessitent une attention particulière pour éviter les complications à long terme. Une prise en charge rapide et adaptée, combinée à une approche préventive, permet aux sportifs de continuer à pratiquer leur discipline dans les meilleures conditions. En tant que chirurgien spécialisé dans la
chirurgie de la main, du poignet, du coude et de l'épaule, l'accompagnement de ces sportifs vers une récupération optimale est au cœur de la mission du Dr Charles Bijon. 


Contacter le Docteur Charles Bijon
par Charles Bijon 22 juillet 2025
La cuisine professionnelle exige une grande technicité et une répétition constante de gestes précis. Avec le temps, ces mouvements peuvent engendrer une sollicitation excessive de certaines structures anatomiques du poignet . Les cuisiniers, souvent debout pendant de longues heures et exposés à des charges manuelles importantes, sont particulièrement exposés aux troubles musculo-squelettiques, et en particulier aux tendinopathies du poignet . Les gestes professionnels en cause La préparation des aliments, la manipulation d'ustensiles lourds, la réalisation de gestes fins comme l'émincé ou le décorticage, ou encore le nettoyage répété du poste de travail impliquent tous des mouvements de flexion, extension, torsion et pression du poignet. Certaines situations sont particulièrement à risque : les mouvements répétitifs de flexion-extension du poignet, le maintien prolongé du poignet en position extrême, l'utilisation d'outils non ergonomiques, le port répété de charges ou l'utilisation de hachoirs ou couteaux lourds. Avec le temps, ces gestes peuvent entraîner des contraintes mécaniques importantes sur les tendons, en particulier ceux des fléchisseurs et extenseurs du poignet. Le rythme soutenu des services, les contraintes horaires et le stress physique inhérents à la profession aggravent les risques de surmenage articulaire. Les tendinopathies les plus fréquentes Chez les cuisiniers, on retrouve principalement deux formes de tendinopathies : Tendinite des fléchisseurs du poignet Cette pathologie est liée à la sollicitation répétée des tendons fléchisseurs. Elle se manifeste par une douleur à la face palmaire du poignet, parfois avec une sensation de tiraillement lors de la préhension. Tendinite des extenseurs (face dorsale) Souvent liée à l'utilisation d'outils avec le poignet en extension, cette tendinopathie provoque des douleurs sur la face dorsale du poignet. Elle peut être confondue avec une douleur articulaire. Tendinite de De Quervain Moins fréquente, mais présente chez certains cuisiniers, la tendinite de De Quervain affecte les tendons du pouce au niveau du bord radial du poignet. Elle se manifeste par une douleur lors des mouvements d'opposition ou de saisie. D'autres affections comme les kystes synoviaux ou les syndromes canalaires (syndrome du canal carpien, compression du nerf ulnaire) peuvent aussi survenir dans ce contexte, nécessitant une évaluation spécialisée.
par Charles Bijon 7 juillet 2025
Le kyste arthrosynovial du poignet est une tumeur bénigne fréquente, qui se développe à partir d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. S'il est souvent indolore, il peut devenir gênant, voire invalidant, lorsqu'il prend du volume ou interfère avec les mouvements du poignet. Il touche aussi bien les jeunes adultes actifs que les personnes exerçant une activité manuelle ou sollicitant de manière répétée leur articulation. Qu'est-ce qu'un kyste arthro-synovial ? Il s'agit d'une formation remplie de liquide synovial, issu d'une articulation ou d'une gaine tendineuse. Le plus souvent, le kyste est relié par un pédicule à l'articulation du poignet, formant une hernie de la capsule articulaire. Il peut apparaître de manière progressive ou subite. On distingue deux localisations principales : la face dorsale du poignet, plus fréquente, la face palmaire, parfois plus délicate à explorer ou à traiter. Le kyste se présente généralement comme une tuméfaction arrondie, ferme et mobile, parfois visible à l'œil nu ou uniquement palpable. Sa taille est variable et peut fluctuer selon l'activité ou les mouvements. Certains patients présentent plusieurs kystes dans une même région, ce qui peut compliquer le diagnostic différentiel avec d’autres lésions, telles que les lipomes ou les tumeurs fibreuses bénignes. Une évaluation rigoureuse est alors indispensable pour exclure d’éventuelles pathologies sous-jacentes. Kyste arthrosynovial : symptômes et gêne fonctionnelle Dans la majorité des cas, le kyste arthrosynovial est asymptomatique. Toutefois, certains patients rapportent : une douleur modérée, surtout lors des mouvements répétitifs ou en appui sur le poignet, une sensation de tension ou de gêne mécanique, une perte de mobilité, notamment en flexion ou en extension complète, une diminution de la force de préhension, une gêne esthétique, en particulier chez les patients jeunes. La gêne peut impacter significativement les gestes de la vie quotidienne ou l'activité professionnelle, notamment chez les personnes travaillant sur ordinateur, en cuisine, en artisanat ou pratiquant des sports sollicitant les poignets. Dans certains cas, la présence du kyste entraîne une adaptation involontaire de la posture du poignet ou de la main, pouvant conduire à l'apparition de douleurs compensatoires dans l'avant-bras ou l'épaule à moyen terme.
par Charles Bijon 25 juin 2025
Le syndrome du canal carpien est une pathologie fréquente de la main, caractérisée par la compression du nerf médian au niveau du poignet. Bien connu dans les milieux professionnels, il touche aussi les sportifs, et notamment les cyclistes , en raison des appuis prolongés sur le guidon et des vibrations transmises au poignet pendant l’effort. Cette compression peut entraîner des troubles sensitifs et moteurs, impactant les performances et la pratique sportive. Comprendre le syndrome du canal carpien Le canal carpien est un espace anatomique étroit situé à la face antérieure du poignet. Il est constitué par les os du carpe formant une arche, fermée par un ligament fibreux épais. Par ce canal passent les tendons fléchisseurs des doigts et le nerf médian, responsable de la sensibilité de la face palmaire du pouce, de l’index, du majeur et de la moitié de l’annulaire. Ce nerf contrôle également la motricité de certains muscles du pouce. Chez les cyclistes , le maintien prolongé des mains sur le guidon, notamment lors des longues sorties, crée une pression répétée au niveau de la paume. Cette pression, combinée à une flexion excessive du poignet et aux micro-vibrations transmises par le cadre, peut favoriser l’apparition d’un syndrome du canal carpien. Symptômes fréquents chez les cyclistes Les signes se manifestent souvent de manière progressive : des fourmillements dans les trois premiers doigts, des engourdissements nocturnes, une sensation de brûlure dans la paume, une diminution de la précision des gestes fins et une perte de force musculaire au niveau du pouce. Certains cyclistes décrivent une gêne croissante au fil de la sortie, pouvant perturber leur prise sur le guidon ou les empêcher d’actionner correctement les freins ou les vitesses.
par Charles Bijon 11 juin 2025
Les sports de ballon tels que le basket-ball et le handball sollicitent fortement les mains, et plus particulièrement les doigts , exposés à de nombreuses contraintes lors des réceptions, des tirs ou des contacts. Les entorses et luxations digitales figurent parmi les blessures les plus fréquentes dans ces disciplines, touchant aussi bien les sportifs amateurs que professionnels. Bien que souvent minimisées, ces lésions peuvent entraîner des douleurs persistantes, une perte de mobilité, voire des séquelles fonctionnelles si elles ne sont pas correctement prises en charge.
par Charles Bijon 28 mai 2025
La pratique du golf sollicite de manière répétitive les articulations du membre supérieur, notamment le coude . Bien que ce sport soit modérément intense, les gestes techniques répétés sur de longues périodes peuvent entraîner des douleurs, des inflammations ou des troubles plus chroniques. Le coude est particulièrement exposé à des contraintes mécaniques importantes au moment du swing et du contact avec le sol. Les pathologies du coude fréquemment rencontrées au golf Épicondylite médiale ("golfer's elbow") L' épicondylite médiale est la pathologie la plus typique chez les golfeurs. Elle correspond à une inflammation des tendons fléchisseurs du poignet à leur insertion sur l’épicondyle médial. La douleur est localisée sur la face interne du coude et est accentuée lors des mouvements de flexion du poignet ou de pronation. Cette tendinopathie résulte de gestes répétitifs et d’une surcharge tendineuse , notamment lors des phases d’impact du club avec le sol ou de mouvements mal coordonnés. Épicondylite latérale Moins fréquente chez les golfeurs que l'épicondylite médiale, l'épicondylite latérale ou "tennis elbow" peut apparaître en cas de sollicitation excessive des extenseurs du poignet, notamment si le grip du club est trop serré ou si les poignets restent rigides durant le swing. Bursite olécranienne L'inflammation de la bourse séreuse située à l'arrière du coude peut survenir suite à des microtraumatismes répétés ou à des appuis prolongés sur le coude. Elle se manifeste par un gonflement douloureux et visible de la région postérieure du coude. Conflit ou irritation nerveuse Certaines postures répétitives peuvent entraîner une compression du nerf ulnaire au niveau du coude (dans la gouttière épitrochléo-olécranienne), provoquant des fourmillements dans les deux derniers doigts de la main et une perte de force progressive.
par Charles Bijon 13 mai 2025
La natation est un sport complet qui sollicite l'ensemble du corps avec une mobilisation importante de l'épaule. Cette articulation est impliquée dans la propulsion et la stabilisation du nageur, quel que soit le style pratiqué. En raison de la répétition des gestes, l'épaule peut être soumise à des contraintes mécaniques importantes, exposant les nageurs à des douleurs, à des inflammations, voire à des pathologies chroniques. Les causes principales des douleurs d'épaule chez les nageurs Sollicitations répétée s La fréquence des mouvements, parfois plusieurs milliers de cycles par semaine, favorise l'apparition de microtraumatismes au niveau des tendons et de la capsule articulaire. Cette usure précoce est l'un des facteurs majeurs de douleur chez les nageurs, surtout en cas de technique imparfaite. Conflit sous-acromial Il s'agit de l'une des causes les plus fréquentes de douleurs à l'épaule. Lors du mouvement de bras en position élevée, l'espace entre l'acromion et la tête humérale se réduit, comprimant les tendons de la coiffe des rotateurs . Cette compression répétée peut entraîner une inflammation, une tendinopathie , voire une rupture partielle ou complète des tendons. Instabilité gléno-humérale L'épaule est une articulation très mobile mais naturellement peu stable. Chez certains nageurs, cette instabilité peut être constitutionnelle (hyperlaxité) ou acquise. Elle se traduit par une sensation d'épaule "lâche" ou douloureuse à certains moments du geste sportif, en particulier lors de la phase de récupération du bras. Mauvaise coordination musculaire Un déséquilibre entre les muscles stabilisateurs et mobilisateurs de l'épaule peut perturber la cinématique articulaire. Un manque de renforcement des muscles scapulaires et de la coiffe des rotateurs augmente le risque de blessure.
par Charles Bijon 24 avril 2025
La pratique de la musculation sollicite intensément les structures de la main et du poignet . Ces articulations sont impliquées dans presque tous les exercices de renforcement musculaire, du développé couché au soulevé de terre, en passant par les tractions et les exercices avec haltères. Mal exécutés ou répétés sans précaution, ces mouvements peuvent être à l'origine de pathologies parfois invalidantes. Découvrez les blessures les plus fréquentes de la main et du poignet en musculation, apprenez à identifier les gestes à risque, les erreurs à éviter et les solutions efficaces pour prévenir ou traiter ces pathologies. Les blessures les plus courantes Tendinopathies des fléchisseurs et extenseurs L'utilisation répétée et intense des poignets dans certains exercices (curl, tirage, dips) peut entraîner une inflammation des tendons fléchisseurs ou extenseurs des doigts et du poignet. Ces douleurs sont souvent situées sur la face palmaire ou dorsale du poignet, et peuvent apparaître progressivement. Syndrome du canal carpien Le canal carpien est un espace anatomique par lequel passe le nerf médian. Lors de sollicitations prolongées ou de positions prolongées en flexion ou extension du poignet, ce nerf peut être comprimé, provoquant des fourmillements, engourdissements et douleurs dans les trois premiers doigts de la main. Ténosynovite de De Quervain Cette pathologie correspond à une inflammation de la gaine synoviale entourant les tendons du pouce. Elle est fréquente chez les pratiquants utilisant beaucoup les poignets lors de charges lourdes ou d'exercices de tirage. Entorses et microtraumatismes articulaires Certains exercices mal réalisés ou effectués sans maîtrise (pompes sur poignets en hyperextension, kettlebell mal placée, drop set sans contrôle) peuvent entraîner des entorses ou des lésions ligamentaires au niveau des articulations métacarpo-phalangiennes ou du poignet. Fractures de stress Bien que rares, elles peuvent tout de même survenir chez les pratiquants intensifs, notamment en cas de technique inadaptée sur des charges très lourdes, ou en cas de défaut de récupération.
par Charles Bijon 10 avril 2025
L’ arthrose du coude est une affection articulaire dégénérative qui se manifeste par une usure progressive du cartilage recouvrant les surfaces osseuses de l’articulation huméro-ulnaire. Bien que cette articulation soit moins fréquemment atteinte que la hanche ou le genou, l’arthrose du coude peut devenir invalidante lorsqu’elle évolue, en particulier chez les personnes exposées à des gestes répétitifs ou à des traumatismes répétés. Elle touche aussi bien les sportifs que certaines professions manuelles ou les patients ayant un antécédent de traumatisme.
par Charles Bijon 27 mars 2025
L'utilisation intensive des smartphones est devenue incontournable dans notre quotidien. Pourtant, la répétition de certains gestes et les postures prolongées peuvent entraîner des douleurs et des troubles musculo-squelettiques au niveau de la main et du poignet . Découvrez les pathologies les plus courantes associées à l’usage du smartphone, leurs causes, et les moyens de prévention pour protéger ses mains. Les pathologies de la main causées par l'utilisation du smartphone L’usage intensif du smartphone sollicite fortement les tendons , les nerfs et les articulations de la main et du poignet. Certaines pathologies peuvent apparaître avec le temps. La tendinite des fléchisseurs et extenseurs des doigts Les tendons fléchisseurs et extenseurs des doigts sont mis à rude épreuve lors de l’utilisation prolongée d’un smartphone. Le mouvement répétitif de taper sur l’écran ou de scroller peut provoquer une inflammation tendineuse. Cette douleur est souvent ressentie à la base des doigts ou sur la face dorsale de la main. La tendinite de De Quervain Il s'agit d'une inflammation de la gaine synoviale des tendons du pouce . Elle est fréquente chez les personnes qui utilisent intensément leur pouce pour envoyer des messages ou naviguer sur un écran tactile. Elle se manifeste par une douleur sur le côté du poignet, parfois accompagnée d'un gonflement. Le syndrome du canal carpien L’appui prolongé du poignet sur une surface dure ou une posture statique prolongée peut comprimer le nerf médian, situé à l’intérieur du poignet. Cela peut provoquer des fourmillements, des engourdissements et une perte de force dans les doigts. En savoir plus sur le syndrome du canal carpien . L'arthrose précoce du pouce (rhizarthrose) Bien que le smartphone ne soit pas directement responsable de l'arthrose, une utilisation excessive du pouce peut accélérer son usure articulaire, notamment au niveau de l’articulation trapézo-métacarpienne. Les causes des douleurs liées à l'utilisation du smartphone L'usage prolongé du smartphone sollicite de façon inhabituelle les structures de la main. Plusieurs mécanismes expliquent l'apparition des douleurs : Mouvements répétitifs : l'envoi de messages et le scrolling sollicitent de manière excessive les tendons. Postures prolongées : tenir son smartphone dans une position figée maintient les muscles en contraction statique, favorisant la fatigue musculaire. Mauvaise ergonomie : l'utilisation d'un smartphone trop grand ou trop lourd augmente les contraintes sur les articulations. Pression excessive sur le poignet : le fait de poser le poignet sur une surface dure peut comprimer les nerfs et affecter la circulation sanguine.
par Charles Bijon 12 mars 2025
La rhizarthrose , ou arthrose de la base du pouce , est une pathologie qui passe souvent inaperçue au début mais qui peut devenir invalidante avec le temps. Ce type d’arthrose affecte l’articulation trapézo-métacarpienne , située entre le premier métacarpien et l’os trapèze, impactant directement la mobilité et la force de la main. A quel moment faut-il s’inquiéter ? Quels sont les signes qui doivent alerter et quelles solutions existent pour limiter son évolution ? Comprendre la rhizarthrose : pourquoi cette articulation est-elle si vulnérable ? L’articulation trapézo-métacarpienne est sollicitée en permanence dans notre quotidien. Pincer, attraper un objet, tourner une clé, ouvrir une bouteille … toutes ces actions mobilisent le pouce et exercent des contraintes importantes sur l’articulation. Avec le temps, le cartilage s’use et la rhizarthrose s’installe. Cette pathologie touche davantage les femmes après 50 ans , mais peut également apparaître chez des personnes plus jeunes, notamment chez celles qui sollicitent énormément leurs mains dans un cadre professionnel (couturiers, coiffeurs, musiciens, artisans, etc.). Les premiers signes de la rhizarthrose La rhizarthrose s’installe progressivement et commence souvent par une simple gêne. Mais certains symptômes doivent alerter : Douleurs à la base du pouce : elles apparaissent d’abord lors de certains mouvements précis, puis deviennent plus fréquentes et surviennent même au repos. Perte de force : ouvrir un bocal, tenir un objet fermement ou simplement tourner une clé devient plus difficile. Raideur matinale : au réveil, l’articulation semble bloquée et met du temps à retrouver sa souplesse. Déformation du pouce : dans les formes avancées, le pouce peut prendre une position anormale, avec une bosse visible à la base.