CHIRURGIE DU POIGNET

Kyste arthro-synovial.  

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Traitement

Complications

KYSTE ARTHRO-SYNOVIAL

Qu'est-ce que c'est ?

Le kyste arthro-synovial est une tuméfaction remplie d’un liquide synovial, épais, gélatineux, localisée dans la majorité des cas au dos du poignet mais aussi à la face antérieure du poignet d’origine articulaire. Il apparaît spontanément ou à la suite d’un traumatisme.


Il atteint le plus souvent l’adulte jeune (20 – 30 ans) et de manière à peu près égale chez la femme et l’homme. Il apparaît habituellement spontanément sans cause particulière et augmente progressivement de volume sur plusieurs mois. Le patient ne s’en aperçoit qu’à la suite d’un traumatisme ou d’un effort violent (ce qui motive la consultation).


La tuméfaction peut être de petite taille, à peine visible, mais douloureuse lors des mouvements du poignet, ou au contraire parfois volumineuse, inesthétique mais totalement indolore.


L’échographie est l’examen de référence pour ce genre de tuméfaction. Elle permet de confirmer le contenu liquidien et de préciser l’origine du kyste et ses rapports aux structures adjacentes. Dans certains cas une IRM peut également être nécessaire.


L’évolution est toujours bénigne mais totalement imprévisible. Certains kystes disparaissent spontanément ou à la suite d’une pression. Leur réapparition peut se produire dans un délai très variable. Souvent le kyste a tendance à régresser au repos (congés annuels…) et réapparait lors d’efforts (sport, charges lourdes…). Le plus souvent le kyste augmente progressivement de volume pour devenir gênant et douloureux.

Mise en évidence d'une volumineux kyste arthrosynovial (en blanc) au dépend du ligament scaphoïde-lunaire

kyste arthro-synovial

Quel est le traitement ?

En l’absence de traitement, le nerf va progressivement perdre sa fonction, les symptômes s’aggraveront et apparaîtra une perte de la sensibilité des doigts et une impossibilité à réaliser certains mouvements du pouce notamment les gestes fins (comme ramasser une pièce de monnaie, …).


Le traitement peut être médical dans les formes débutantes consistant en la réalisation d’infiltrations de dérivés cortisoniques à visée anti-inflammatoire au sein du canal et le port d’orthèse nocturne. 


La chirurgie est proposée lorsque l’atteinte est déjà marquée à l’électromyogramme ou lorsque le traitement médical est inefficace. L’opération consiste à ouvrir le canal carpien en sectionnant le rétinaculum des fléchisseurs, soit à ciel ouvert c'est à dire un incision au niveau de la paume de la main, soit sous endoscopie en mini invasif en s'aidant d'une caméra . L’intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie locorégionale et en ambulatoire.

La cicatrisation s’obtient en une quinzaine de jours, quelques pansements sont nécessaires, chaque chirurgien propose son propre planning de soins. Le travail de rééducation est personnel. Il est possible qu’une prescription de quelques séances de kinésithérapie soit nécessaire. Le patient peut se laver les mains après une semaine. Le travail ou l’activité sont repris selon le type d’occupation, en général après 3-4 semaines. La conduite automobile est possible après le 10ème jour.



Les engourdissements disparaissent en général vite, en revanche, les pertes de la sensibilité s’améliorent plus lentement, parfois incomplètement en fonction de la sévérité de l’atteinte nerveuse. Une petite douleur en fer à cheval au niveau de la paume est habituelle et normale, du fait de la section du ligament et de la cicatrisation des tissus et ceci peut persister plusieurs semaines. La force musculaire préopératoire diminue pour revenir au bout de 6 semaines à 3 mois.

KYSTE arthro-synovial

Quelles sont les complications ?

Les complications sont rares :


  • L’infection comme dans tout acte chirurgical. A évoquer si douleurs pulsatiles ou signes inflammatoires
  • Les lésions nerveuses sont exceptionnelles
  • L’algoneurodystrophie : La main devient gonflée, douloureuse, rouge, chaude avec des phénomènes de transpiration et raideur. Elle évolue sur plusieurs mois avec des phases plus ou moins douloureuses ou inflammatoires. 
  • La récidive est inhabituelle mais n’est jamais exclue


Votre chirurgien est le mieux placé pour répondre à toutes les questions que vous vous poseriez avant ou après votre intervention. N’hésitez pas à lui en reparler avant de prendre votre décision.

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